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Tourisme - Avec 80% des hôtels, le nouveau classement a fini par décoller

Dans le dernier numéro de sa lettre d'information "4 Pages", la direction générale des entreprises (DGE) de Bercy dresse un bilan du nouveau classement des hôtels, instauré à la fin de 2009. Ce nouveau classement couvre l'ensemble des hébergements touristiques, mais la DGE ne s'intéresse, en l'occurrence, qu'au seul cas des hôtels. L'objectif était notamment de se conformer aux standards internationaux, ce qui a conduit à un classement sur cinq étoiles au lieu de quatre, mais aussi à une refonte en profondeur des critères et des procédures (voir notre article ci-contre du 16 mai 2012).

Près de 85% de la capacité hôtelière couverte par le nouveau classement

Au 1er janvier 2014, soit cinq ans après la réforme, 73% des hôtels français - représentant 83% de la capacité hôtelière et 84% des nuitées réalisées en 2013 - avaient adopté le nouveau classement. La part des établissements classés a encore progressé depuis lors, puisqu'elle atteignait environ 77% à la fin de 2014.
Après des débuts laborieux, l'élément déclenchant a été la fin de l'ancien classement, le 23 juillet 2012, et l'obligation de retirer les plaques et étoiles traditionnelles. Après cet épisode de brusque décollage en 2012, la progression s'est faite ensuite plus lente, jusqu'à sembler atteindre un plafond aujourd'hui.
L'étude de la DGE fournit également un certain nombre d'informations plus qualitatives, même si elles ne surprennent pas vraiment. Ainsi, les grands hôtels ont plus fréquemment adopté le nouveau classement. Le taux est ainsi quasiment de 100% pour les 90 hôtels français affichant une capacité de plus de 250 chambres. De même, les chaînes d'hôtels sont passées plus rapidement au nouveau classement que les établissements isolés.

Près de 40% des hôtels ont gagné une étoile

Autre élément : le taux de passage au nouveau classement est supérieur à la moyenne dans les zones de forte concurrence. Le classement devient alors un outil de visibilité auprès des touristes et des voyageurs. Par exemple, à la fin de 2013, "les départements touristiques du littoral atlantique, du Finistère aux Pyrénées-Atlantiques - à l'exception de la Vendée et des Landes -, du littoral méditerranéen et des Alpes affichaient des taux de passage supérieurs à 75%, quand les départements de l'Indre, de la Creuse, du Cher et de la Haute-Saône comptent moins de 60% d'hôtels nouvellement classés". Les départements de Paris, de Corse et le long de la frontière belge affichent également des taux élevés.
Plus intéressant : le nombre d'étoiles de l'établissement est resté le même dans la majorité des cas. Ainsi, dans 37% des cas, le nouveau classement se traduit par une étoile supplémentaire et, dans 62 % des cas, par un maintien dans la catégorie comportant le même nombre d'étoiles. S'y ajoutent 8,4% d'hôtels classés en janvier 2014 mais qui ne l'étaient pas dans l'ancien système. Et seuls 75 hôtels sur toute la France (0,6%) ont un nombre d'étoiles inférieur à celui de leur classement précédent.
Enfin - et là aussi sans grande surprise - les hôtels qui ont gagné une étoile sont passés plus rapidement au nouveau classement. La mise à disposition des critères permettait en effet d'anticiper les chances d'un éventuel surclassement, forcément intéressant en termes de prix et de notoriété.