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60 nouvelles "Fabriques de territoires" s’ajoutent aux 110 tiers-lieux déjà labellisés

La ministre Jacqueline Gourault a dévoilé les 60 nouveaux lauréats de l’appel à manifestation d’intérêt “Fabriques de territoires”, à l’issue du 3e Conseil national des tiers-lieux, organisé à Roubaix les 22 et 23 octobre 2020. Une sélection qui marque l’entrée de neuf nouveaux départements. 

L’Ardèche, le Gers, les Landes, l’Orne, les Pyrénées-Atlantiques, la Haute-Savoie, l’Indre, la Lozère et la Corse du Nord. La nouvelle sélection de 60 nouveaux lauréats à l’appel à manifestation d’intérêt “Fabriques de territoires”, listée dans un communiqué du ministère de la Cohésion des territoires du 23 octobre, marque l’entrée de neuf nouveaux départements qui ne comptaient pas de fabriques jusqu’alors. Cette annonce a eu lieu en conclusion de la réunion du 3e Conseil national des tiers-lieux, réuni dans le cadre de l’événement “le choc des cultures” organisé à Roubaix (59) par la Condition publique et la Compagnie des tiers-lieux, avec le soutien de l’Agence nationale de la cohésion des territoires (ANCT) et de l’association France Tiers-Lieux, les 22 et 23 octobre. Les 60 nouvelles "fabriques de territoires" rejoignent les 110 tiers-lieux déjà labellisés. Elles recevront une subvention de 150.000 euros sur trois ans afin de soutenir "l’amorçage de leur projet, la constitution de leur équipe et la recherche de leur équilibre économique". Pour rappel, la ministre Jacqueline Gourault s’est engagée à accompagner le déploiement de 300 fabriques dont 150 dans les quartiers de la politique de la ville et 150 hors des grands centres urbains avec un accompagnement financier et d’ingénierie de 45 millions d’euros répartis sur trois ans pour chaque lauréat.

Veiller "à ce que tous les territoires soient concernés"

Par ce programme “Fabriques de territoires”, le gouvernement rappelle qu’il “encourage ce mouvement de fond et veut s’inscrire au côté des porteurs de projets, pour les aider à concrétiser et pérenniser leurs initiatives, en veillant à ce que tous les territoires soient concernés”. Ainsi, les ministères et partenaires associés ont défini une offre de services, qui s’étend de “l’aide en amorçage, en investissement ou en fonds propres, à la mise à disposition de locaux ou à l’apport de recettes de fonctionnement”. Le souci de proposer “un accompagnement sur-mesure à chaque porteur de projet”, étant leur principale motivation. 
L’appel à manifestation d’intérêt avait été lancé par sept membres du gouvernement en juillet 2019 à la Cité Fertile de Pantin (93) (lire notre article du 18 juin 2020). L'événement faisait suite à la publication du rapport de la “mission coworking” pilotée par Patrick Levy-Waitz, président de la fondation “Travailler autrement”, visant à soutenir le développement des tiers-lieux et la structuration et professionnalisation du réseau de ces lieux hybrides (notre actualité du 18 septembre 2018). Qu’on les appelle “tiers-lieux”, “fablabs”, “friches industrielles” ou “ friches culturelles”, “espaces publics numériques”, ces espaces “ont démontré leur utilité incontournable pendant le confinement et la crise sanitaire”, souligne le communiqué ministériel. Mais ils ont aussi été fragilisés : "Un emploi en moyenne par structure est en danger après la crise du Covid-19", estimait Jacqueline Gourault dans une interview accordée à Localtis le 23 juin 2020. Car l'enjeu est bien celui-ci : alors que la production locale et le "home-made" n'a jamais eu autant le vent en poupe, de nombreux tiers-lieux cherchent encore l'équilibre économique, en pleine crise sanitaire. 

 

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