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Communication : 60% des dircoms de collectivités pensent qu'ils font un métier politique

Tout va plutôt bien pour les directeurs de la communication de collectivités. A l'aube des prochaines élections municipales, 60% des répondants à une enquête Cap'Com sont satisfaits du bilan de leur collectivité - une satisfaction qui découle selon eux du respect des engagements pris lors de la campagne électorale et du leadership de l'élu - et 80% sont satisfaits de leur propre bilan. Cependant, seuls 23% d'entre eux pensent que les électeurs ont une image aussi bonne des actions menées par leur collectivité. Ce qui pose question lorsque l'on est dircom et que pour 59% des interrogés, on estime que cette fonction est avant tout politique.

Alors que se tenait à Bordeaux son 31e Forum de la communication publique – et à quatre mois des élections locales –, Cap'Com a interrogé des directeurs de la communication de collectivités sur le bilan de la mandature. Outre ce dernier point, les questions posées à cette occasion portaient notamment sur le positionnement de la fonction, la réalisation des principaux engagements de la précédente campagne électorale, le leadership des élus, l'articulation avec les services, ou encore les évolutions de la fonction communication.

Engagements tenus... mais les habitants ne le savent pas

Mais on retiendra avant tout la façon dont les dircoms de collectivités perçoivent leur fonction et leur positionnement. S'ils considèrent que la communication d'une collectivité est à la fois technique et politique, ils sont 59% à estimer que leur propre fonction de directeur de la communication est avant tout politique. Comme l'explique Cap'Com à propos du dircom, "sa relation étroite avec les élus tout comme ses missions d’information sur les politiques publiques et de concertation avec les habitants, donnent au métier sa dimension politique".

Côté bilan de mandature, 60% des répondants déclarent que le bilan de leur collectivité par rapport aux engagements pris devant les électeurs est plutôt bon. Mais l'étude met aussi en évidence un hiatus. En effet, seuls 23% des dircoms ont le sentiment que la perception de ce bilan par les habitants de leur collectivité est, elle aussi, plutôt bonne. Un résultat qui interroge forcément l'impact des actions de communication.

Néanmoins, pour expliquer leur perception positive du bilan de la mandature, les dircoms mettent en avant deux explications principales : la réalisation des principaux engagements de la campagne électorale, mais aussi le leadership de l'élu, "qui contribue à mener la mandature dans un rythme soutenu et qui permet l'incarnation des projets et des choix publics". En revanche, les répondants reconnaissent "certaines difficultés de cohésion entre les élus et les directions des services", voire déplorent "une majorité politique peu soudée et pas assez compétente".

La montée en charge de la participation citoyenne

Autre enseignement de l'étude, qui s'est vérifié aussi au niveau national avec le Grand Débat initié par Emmanuel Macron après la crise des gilets jaunes : les dircoms considèrent que le développement de la concertation avec les habitants constitue le fait marquant de la mandature. Sont notamment évoqués le développement de la co-construction du projet de ville ou encore la montée en puissance de la participation citoyenne.

Sur leur propre bilan, les dircoms sont résolument optimistes et plutôt contents d'eux : près de 80% d'entre eux estiment en effet que leur direction ou leur service sortira du mandat écoulé en ayant gagné en légitimité et en crédibilité...