Environnement / Risques - Vers de nouveaux exercices d'alerte aux inondations
"Je vais solliciter dans les prochains jours les préfets pour qu'ils choisissent les territoires les plus exposés et qu'ils y organisent des répétitions grandeur nature la nuit d'une alerte en cas de risque d'inondation", a indiqué Ségolène Royal le 10 mars. La ministre de l'Ecologie a fait cette annonce lors d'un point de presse en vue de la conférence mondiale sur la réduction des risques de catastrophes à Sendai (Japon) du 14 au 18 mars, où une large délégation française se rendra. Ce type de simulation n'a jamais été fait de nuit, a précisé la ministre de l'Ecologie, en indiquant que ces exercices se feraient avec l'aide de la sécurité civile et donc en coordination avec le ministère de l'Intérieur. "Le but est de vérifier les systèmes d'alerte des communes et la bonne préparation des citoyens", a-t-elle expliqué. "Lors de la tempête Xynthia, qui a fait 47 morts en 2010, j'avais été très étonnée que des communes n'aient pas de sirène et par l'absence de cohérence dans les consignes données à la population", a commenté Ségolène Royal. Outre des systèmes de sirène d'alerte, la ministre a cité l'utilisation de textos pour donner des consignes à la population, qui est aussi invitée, dans les zones à risques, à se munir d'un kit de survie (eau potable, conserves, barres énergétiques, lampe de poche, bougies, briquet, trousse de premiers soins). Les inondations sont le risque naturel majeur dans l'Hexagone : on recense 17 millions d'habitants et 9 millions d'emplois dans les zones potentiellement inondables par débordement de cours d'eau et 20% de maisons de plain pied en zones submersibles le long du littoral.
"Le mot clé, c'est 'ne plus subir' mais 'anticiper et organiser' pour que les citoyens deviennent des acteurs de la réduction du risque", a résumé Ségolène Royal. Selon Patricia Blanc, directrice générale de la prévention des risques, 122 territoires représentant un peu moins de 3.000 communes ont été identifiés comme particulièrement exposés à un risque d'inondation. "Les simulations se feront dans une partie de ces territoires à risques", a expliqué à l'AFP Patricia Blanc. "On va le faire rapidement dans une ou deux communes avant l'été et ensuite, sur la base de ces tests, on donnera des instructions aux autres communes concernées", a-t-elle ajouté.
L'autre risque majeur dans le domaine des risques naturels est le risque de séisme. Il concerne la métropole mais surtout les Antilles où un séisme du type de celui qui a frappé Haïti en 2010 pourrait faire des milliers de morts. "C'est pourquoi le gouvernement avec les collectivités territoriales engage la 2e phase 2015-2020 du plan séisme Antilles pour renforcer les constructions vulnérables, notamment les établissements scolaires, les logements sociaux, les établissements de santé, les établissements de gestion de crise, a indiqué le ministère de l'Ecologie. Le danger est essentiellement lié à l'effondrement des bâtiments. L'ensemble des professionnels de la construction doivent être formés aux techniques de construction para-sismiques."