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Formation - Université d'hiver de la formation professionnelle : gouvernance et rôle des régions en débat...

La dixième Université d'hiver de la formation professionnelle, qui s'est tenue du 23 au 25 janvier à Arles, a naturellement été marquée par l'actualité de la réforme de la formation professionnelle. La question de la gouvernance, notamment, a été abondamment posée. D'après Isabelle Eynaud-Chevalier, chef du service des politiques de l'emploi et de la formation professionnelle à la DGEFP, un consensus existe pour dire que l'articulation "devrait s'opérer au niveau régional". Pourtant, certaines régions restent inquiètes. "L'Etat pourrait être tenté de se délester encore un peu sur les régions y compris dans le champ de la formation initiale", a ainsi souligné Pascale Gérard, conseillère régionale déléguée de la région Provence-Alpes-Côte-d'Azur", tout en ajoutant que "pour des raisons politiciennes, il se peut que l'Etat ait du mal à confier un rôle de pilote aux régions". Un rôle que les régions revendiquent pourtant dans la nouvelle organisation qui se met en place. Pour Francis Da Costa, représentant du Medef, le pilotage de la formation des salariés devrait être pris en charge par les employeurs, et plus largement par les partenaires sociaux, les conseils régionaux ayant davantage "un rôle de structuration et de professionnalisation de l'offre". De son côté, Jean-Robert Louis, responsable de la sous-direction des politiques de formation et du contrôle à la DGEFP, a pour sa part souligné que l'Etat aura le rôle de "gardien de l'intérêt général, de l'équité, de l'efficacité, de l'égalité d'accès à la formation". Un rôle qu'il devra tenir "avec les partenaires sociaux et les régions".
Parmi les autres problématiques abordées : le rôle du plan régional de développement des formations (PRDF), la suppression de l'obligation légale au titre du plan de formation et la question du financement de la formation professionnelle. Sur ce dernier point, Isabelle Eynaud-Chevalier a signalé que des regroupements "ambitieux" d'OPCA par famille ou par seuils de collecte "pourraient être envisagés", après consultation des partenaires sociaux. Enfin, la question de la composition et des missions du groupe de travail tripartite qui doit être mis en place en mars a été abordée. Le groupe sera "une émanation du groupe de travail formation" installé au Conseil d'orientation pour l'emploi en novembre, a déclaré Isabelle Eynaud-Chevalier. Ses missions : fixer les objectifs et dégager des premières orientations au printemps. En revanche, le groupe ne sera pas chargé de réaliser un diagnostic, la réflexion se basant sur les conclusions de la mission sénatoriale présidée par Jean-Claude Carles.

Emilie Zapalski, avec Centre Inffo