Droit individuel à la formation - Formation professionnelle : Christine Lagarde prend rendez-vous avec les partenaires sociaux
La formation professionnelle sera au coeur des discussions à la rentrée 2007. Le sujet fait partie des missions confiées par Nicolas Sarkozy à Christine Lagarde, ministre de l'Economie. "Dans tous les domaines, la France doit accroître le niveau de qualification de ses emplois. Aussi le complément logique et indispensable de la réforme de l'enseignement supérieur actuellement engagée est-il la réforme de la formation professionnelle", peut-on ainsi lire dans la lettre de mission, cosignée par le Premier ministre, adressée à Christine Lagarde le 11 juillet dernier. "Nous voulons que chaque Français ait la possibilité, à tout moment de sa vie professionnelle et en fonction des droits qu'il aura accumulés grâce à son travail, de suivre une formation suffisamment longue pour lui permettre de changer de métier, de filière ou de qualification", ajoute le chef de l'Etat, dans sa lettre. De son côté, François Fillon a insisté sur la nécessité d'agir dans le domaine de la formation professionnelle dans la feuille de route de rentrée donnée le 31 juillet à ses ministres. Déjà le 3 juillet, lors de sa déclaration de politique générale, François Fillon a pressé les partenaires sociaux d'engager une "restructuration du système de formation professionnelle", faisant de ce dossier "un chantier pour 2008".
"Aucun calendrier n'a pour le moment été fixé, mais le thème sera abordé avec les partenaires sociaux et Christine Lagarde se basera dans son travail sur les conclusions livrées dans le rapport de la mission sénatoriale présidée par Jean-Claude Carle", indique-t-on dans l'entourage de la ministre. Dans son rapport remis au Premier ministre le 11 juillet, le député UMP de Haute-Savoie propose plusieurs pistes d'évolutions, dont certaines concernent directement les régions. Il propose notamment la création d'un compte épargne formation (CEF) qui serait géré par un fonds régional et abondé par l'Etat, la région et les partenaires sociaux. Il préconise aussi de donner au plan régional de développement des formations professionnelles (PRDFP) une valeur prescriptive. Il propose enfin de renforcer le rôle des régions dans la définition des besoins de formation. Et concernant la gestion de la réforme, Jean-Claude Carle s'est dit "disponible pour assurer le service après-vente".
Emilie Zapalski