Sécurité civile - Une nouvelle circulaire définit la procédure de mise en vigilance météo sur le territoire métropolitain
Une circulaire interministérielle (Intérieur et Ecologie) datée du 28 septembre 2011 et mise en ligne le 11 octobre définit la procédure de vigilance météorologique sur le territoire métropolitain, ainsi que son articulation avec l'alerte des autorités et, plus généralement, les dispositifs de sécurité civile. Elle abroge et remplace une circulaire du même nom du 15 octobre 2007 et ne s'applique qu'à la métropole. Elle ne concerne donc pas les alertes cycloniques et dispositifs de vigilance des départements et collectivités d'outre-mer. Elle complète les dispositifs relatifs aux conséquences des phénomènes météo en matière de santé, d'action sociale et de circulation routière.
La nouvelle circulaire rappelle tout d'abord le cadre général de la procédure. "Le territoire métropolitain est soumis à des événements météorologiques, hydrologiques ou à des phénomènes de submersion marine dangereux. Ces phénomènes peuvent avoir des conséquences graves sur la sécurité des populations et sur l'activité économique de la région touchée", souligne-t-elle. Leur survenue implique donc que les préfets prennent "certaines dispositions de gestion de crise, appuyées sur le double principe de l'anticipation et de la réactivité". Conformément au décret n°93-861 du 18 juin 1993 portant création de l'établissement public Météo-France, celui-ci exerce les attributions de l'Etat en matière de sécurité météorologique des personnes et des biens. Il produit à cette fin, deux fois par jour, une carte de vigilance météo "destinée à attirer l'attention sur la possibilité d'occurence de tels phénomènes en fonction de leur intensité, pour les 24 heures à venir", rappelle le texte. Le service central d'hydrométéorologie et d'appui à la prévision des inondations (Schapi) intervient dans l'élaboration de cette carte pour les risques hydrologiques, l'Institut de veille sanitaire (InVS) pour le risque canicule et le service hydrographique et océanographique de la marine (Shom) pour le risque vagues submersion.
La procédure d'alerte et de vigilance métérologiques poursuit un objectif multiple : "donner aux autorités à l'échelon national, zonal, départemental et communal les moyens d'anticiper, par une annonce précoce, une situation difficile" ; donner aux préfets et aux services déconcentrés, ainsi qu'aux maires, "les outils de prévision et de suivi permettant de préparer et de gérer une telle crise" ; "assurer simultanément l'information la plus large possible des médias et de la population en diffusant des conseils et des consignes de comportement adaptés à la situation".
La circulaire et ses annexes reviennent en détail sur les niveaux de vigilance, les phénomènes pris en compte (vent violent, orages, neige-verglas, avalanches, canicule, grand froid, pluie-inondation, inondation et vagues-submersion), les conséquences possibles et les conseils de comportement. Un chapitre entier concerne l'articulation de la vigilance avec les dispositifs de gestion de crise. Parmi les actions à mettre en oeuvre par les préfets de département, il décrit le schéma des liaisons avec les maires selon les différents niveaux de vigilance. Il souligne par ailleurs qu'il est important de procéder dans les dispositions de préparation et de gestion de crise à l'"inventaire des communes à enjeux, en particulier pour les phénomènes de vagues et de submersion marine, inondation et avalanche, pour mieux cibler l'alerte des autorités et optimiser les actions à prévoir". Les préfets ont également à informer préalablement les maires de ces communes (communes du littoral ou situées en bordure des cours d'eau pour la vigilance "vagues-submersion" et/ou "inondation", communes de montagne exposées aux avalanches) et de les inciter à intégrer ce risque dans leur plan communal de sauvegarde (PCS) en tenant compte de la vunérabilité de leur territoire (existence de zones basses, digues de protection, cordons dunaires, plages et chemins de randonnée ou routes exposées aux submersions ou aux avalanches, etc.).