Funéraire - Une majorité de Français est favorable à la création d'un service public des pompes funèbres
53% des Français pensent que les pompes funèbres devraient être un service public, selon un sondage Ipsos pour les services funéraires de la ville de Paris, rendu public à quelques jours de la Toussaint. 20% seulement des Français pensent que le domaine funéraire doit rester libre comme aujourd'hui et 23% considèrent que la collectivité devrait encadrer les prix pour qu'ils n'augmentent pas plus vite que l'inflation. La question posée aux personnes interrogées indiquait il faut dire, que "depuis la suppression du monopole des pompes funèbres en 1993, le prix des obsèques a augmenté 2,5 fois plus vite que l'inflation". Commentant les résultats du sondage, les services funéraires de la ville de Paris créés en 1998 constatent que dans la capitale, la hausse des prix a été plus sage. Ils en tirent la conclusion que "l'existence d'opérateurs publics permet à la collectivité de peser sur le marché".
Selon la société d'études Xerfi, le prix moyen des obsèques en France s'élevait en 2007 à 3.000 euros pour une inhumation - sans l'achat de concession et sans les frais de monument - et à 2.500 euros pour une crémation suivie d'une dispersion des cendres. C'est ce qu'ignorent beaucoup de Français, puisqu'ils sont 44% à ne pouvoir donner de chiffre sur le coût des obsèques. Il est vrai que 6 sur 10 n'ont jamais organisé d'obsèques d'un de leur proche.
Le sondage confirme par ailleurs la percée de la crémation dans les souhaits des Français. 48% la privilégient pour leurs propres obsèques, quand ils sont 42% à préférer l'inhumation. Chez les personnes se déclarant croyantes, l'inhumation reste majoritaire (50%), mais la crémation arrive non loin derrière (40%). Les réponses sont un peu différentes lorsque les Français sont interrogés sur le choix qu'ils feraient pour une personne très proche. Dans ce cas, ils seraient 42% à opter pour l'inhumation et 33% en faveur de la crémation.
Le sondage a été réalisé par téléphone du 5 au 7 juillet auprès de 1.016 Français âgés de 15 ans et plus, représentatifs de la population française.
T. B. / Projets publics