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Funéraire - Les Français préfèrent l'incinération à l'inhumation

En quelques années seulement, l'incinération a pris le pas sur l'inhumation dans les volontés des Français. 41% des plus de 40 ans souhaitent en effet être incinérés après leur mort, alors qu'ils sont 39% à vouloir être inhumés et 19% à rester indécis, selon une enquête* du Crédoc pour la chambre syndicale nationale de l'art funéraire dévoilée à l'occasion de la Toussaint. La crémation doit son succès à "son adéquation aux habitudes contemporaines", commente le centre de recherches. C'est parce qu'elle permet de "ne pas embarrasser la famille" (35%) que cette pratique funéraire est choisie, avant les considérations écologiques (24%).
Concernant la destination des cendres, c'est la dispersion qui est la plus souvent souhaitée (47%). Mais parmi ceux qui la préfèrent, seuls 13% désirent une dispersion dans un jardin du souvenir, la dispersion en pleine nature et la dispersion dans la montagne ou dans un milieu liquide étant de très loin citées en priorité. Le dépôt des cendres dans une urne est la destination citée en second (26%). Ceux qui optent pour cette solution sont 36% à souhaiter que l'urne repose dans le caveau de famille. Ils sont 26% à vouloir qu'elle soit déposée dans un monument cinéraire situé dans un cimetière. On notera enfin que 22% des Français préférant l'incinération s'en remettent à leurs proches pour décider de la destination de leurs cendres. "La crémation correspond peu à une cérémonie ancrée dans notre mémoire collective et la dispersion des cendres reste encore à organiser", conclut le Crédoc.
En revanche, la totalité des individus qui envisagent l'inhumation ont une idée bien précise de l'endroit où reposer. Pour 48%, ce sera dans un caveau de famille, pour 41% dans le cimetière de la commune et pour 11% dans le cimetière d'une autre commune (parfois celle de la résidence secondaire). A noter également que l'inhumation est choisie en priorité pour des convictions religieuses (c'est le cas de 28% des répondants).
Quant à la fréquentation des cimetières à la Toussaint, elle est en baisse : 45% des personnes interrogées déclarent rendre visite à leurs morts ce jour-là, contre 51% en 2005. Sans surprise, on constate que les cimetières sont moins fréquentés dans les villes de plus de 200.000 habitants et en région parisienne que dans les zones rurales.

 

T.B. / Projets publics

 

* Sondage réalisé en mai 2007 auprès d'un échantillon de 1.012 personnes âgées de 40 ans et plus, interrogées en face-à-face ou par téléphone.