Un plan pour accueillir les nouveaux pratiquants dans les clubs sportifs
Les Jeux olympiques tenus cet été en France vont attirer de nouveaux pratiquants dans les clubs dès la rentrée. Pour anticiper cet afflux, le ministère des Sports se mobilise afin de mutualiser les équipements sportifs scolaires - il compte notamment mobiliser les maires sur le sujet - et renforcer l'encadrement des pratiques.
Accueillir l'afflux prévisible de nouveaux pratiquants dans les associations sportives est l'un des défis majeurs du ministère des Sports dans le cadre de ce qu'il convient de nommer l'"héritage immatériel" des Jeux olympiques de Paris 2024. Selon les projections de l'Injep (Institut national de la jeunesse et de l'éducation populaire), ce sont en effet entre 2 et 2,5 millions de licenciés supplémentaires qui sont attendus dans les clubs ces prochaines semaines.
Pour relever ce défi, le ministère a proposé aux fédérations sportives un plan d'anticipation de la rentrée sportive 2024 baptisé "Ouvrons grand les clubs". Pour l'État, il s'agit de fournir un "cadre d'appui" aux fédérations et à leurs clubs, lesquels ont la responsabilité de le décliner et de développer leurs propres plans d'accueil. Le ministère des Sports n'en met pas moins des moyens conséquents à disposition. En l'occurrence, il entend s'appuyer sur deux axes : les équipements et les ressources humaines.
"Appeler l'attention des maires"
En matière d'équipements, il s'agit tout d'abord de "déverrouiller la mutualisation des équipements sportifs scolaires". Les 26.000 équipements situés au sein des établissements scolaires constitueraient ainsi "un levier supplémentaire permettant d'amplifier rapidement l'accès à la pratique". Pour réussir cette ouverture – déjà visée par la loi de mars 2022 visant à démocratiser le sport en France –, le ministère propose de s'adresser directement aux élus à travers l'envoi d'un courrier cosigné par la ministre et le président de l'Association des maires de France (AMF) dans le but d'"appeler l'attention des maires sur ce sujet". Parallèlement, le ministère de l'Éducation nationale devra mener une "sensibilisation des chefs d'établissements" pour les inciter à s'engager à ce partage des équipements. Enfin, il est question de valoriser les élus et collectivités qui mettent déjà en œuvre des conventions d'utilisation des équipements sportifs scolaires en dehors du cadre scolaire.
Toujours en matière d'équipements, le plan 5.000 équipements-génération 2024 va se poursuivre avec une priorité, là encore, donnée aux projets qui prévoient une ouverture des équipements scolaires aux clubs.
Emplois sociosportifs, bénévoles et service civique
Côté ressources humaines, l'ambition est de renforcer la structuration des clubs. Pour cela, Le nouveau dispositif portant sur 1.000 emplois d'éducateurs sociosportifs constitue "une voie à promouvoir pour les clubs confrontés à l'afflux de nouveaux adhérents", indique le ministère. Parmi les autres moyens envisagés pour l'encadrement des pratiques en club : des actions en faveur de la mobilisation des bénévoles, le déploiement de jeunes en service civique dans le mouvement sportif, la promotion du métier d'éducateur sportif et de l'apprentissage ou encore la valorisation des compétences à travers la validation des acquis de l'expérience (VAE) pour accélérer l'accès à la certification dans le sport.
› Un guide pour renforcer l'accessibilité des gymnases multisportsLe ministère des Sports a par ailleurs annoncé le 30 août la publication d'un guide interactif sur l'accessibilité des établissements recevant du public (ERP) destinés à la pratique sportive. Baptisé "Accessibilité des ERP sportifs - Concevoir, aménager et innover", ce guide vise à "permettre de faciliter la compréhension et l'appropriation du cadre réglementaire afin que les projets de rénovation ou de création […] s'y conforment et mettent l'innovation au service du développement de l'accessibilité des équipements sportifs". Coordonné par le Centre d'expertise sport handicaps (CESH) en coopération avec les acteurs de l'écosystème parasportif, il ambitionne d'être "la référence pour apporter des réponses concrètes aux concepteurs, gestionnaires, élus, chefs de service des sports ou services de l'Etat en charge des sports ou des territoires". |