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Environnement - Un nouveau plan d'action pour favoriser "la reconquête des paysages et la place de la nature en ville"

Ségolène Royal a présenté en Conseil des ministres le 25 septembre une communication relative à "la reconquête des paysages et la place de la nature en ville". Plus de 20 ans après la loi du 8 janvier 1993 sur la protection et la mise en valeur des paysages qui a servi d'"impulsion fondatrice", la ministre de l'Ecologie estime qu'il est temps de "relancer une action vigoureuse qui mette l’accent, au-delà des sites remarquables, sur les paysages du quotidien et les lieux de vie de tous les Français". Selon elle, les paysages sont "aujourd’hui au cœur d’enjeux majeurs : la lutte contre le réchauffement climatique et la transition énergétique vers une croissante verte, la création de 'territoires de l'après-pétrole' à énergie positive, entièrement renouvelable, la protection et la valorisation de notre biodiversité, la requalification des espaces dégradés par le mitage, la banalisation, les destructions paysagères, la désorganisation aux abords des villes et des bourgs, l’invention nécessaire de nouvelles relations entre ville et nature, de nouveaux équilibres entre urbanité et ruralité."

Un "Printemps des paysages et des jardins" en mai 2015

Le "plan d’action" de Ségolène Royal entend donc mettre en place "une politique nationale volontariste, incitative, partenariale et cohérente avec les objectifs du volet 'Paysage' du projet de loi sur la biodiversité qui attend toujours son examen en séance à l'Assemblée nationale. Ce plan "actionne neuf leviers", a-t-elle annoncé. Le premier est "le lancement du 'Printemps des paysages et des jardins' en mai 2015, en partenariat avec les collectivités territoriales, avec la création d’un palmarès de '1.000 projets pour les paysages' (dans cinq domaines prioritaires : éducation et sensibilisation, planification urbaine et paysagère incluant la participation des citoyens, réalisations remarquables de professionnels du paysage en milieu rural, urbain et périurbain, actions d'entreprises conjuguant transition énergétique et conception paysagère, agro-écologie et gestion paysagère) et avec l'intégration des aménagements paysagers dans la démarche 'Terre saine, commune sans pesticides' lancée en mai 2014".

Généralisation des plans de paysage

Autres "leviers" intéressant directement les collectivités : "le soutien à dix chantiers laboratoires de restauration paysagère et requalification de territoires périurbains dégradés" ; "l'intégration du rôle des paysages et de son évaluation au 3e Plan national Santé-Environnement (barrière contre les agents pathogènes, influence des espaces verts sur les convalescences post-opératoires, la santé psychique et les apprentissages scolaires)" ; la réactualisation du "Grand Prix national du paysage", qui n'est plus attribué depuis 2012, autour du thème "les paysages de la transition énergétique et de la croissance verte" ; la "généralisation des plans de paysage pour la réalisation de projets de territoires partagés définissant des objectifs locaux de qualité paysagère et les moyens de les atteindre" ; la pérennisation de l'inscription du patrimoine naturel dans les journées annuelles du patrimoine ; la constitution d'un "réseau de territoires d'exception pour soutenir leurs demandes de classement, d'obtention du label Grand Site".

"Un habitant, un arbre"

Enfin, la ministre annonce le lancement d’un appel à projets "Un habitant, un arbre" "afin que soient plantés plus de 60 millions d’arbres en dix ans", sur le modèle porté par la région Poitou-Charentes qui "en a déjà planté plus de 2,4 millions". Un "partenariat proposé à toutes les collectivités territoriales et toutes les associations pour que chaque habitant, en milieu rural, urbain ou périurbain, puisse améliorer son lieu de vie et les paysages de notre pays", a conclu la ministre.