Vie citoyenne - Un appel à inscrire la fraternité dans les agendas politiques
Le collectif Appel à la fraternité souhaite prolonger l'"immense élan collectif" qui s'est manifesté le 11 janvier dernier, suite aux attentats. "Ce mouvement, pour être durable, doit s'organiser et impliquer chacun d'entre nous", interpelle ce collectif qui, depuis un premier "appel" signé en 1999 par quelque 500 personnalités de sensibilités politiques différentes, s'attache à revaloriser le concept de fraternité. En 2004, suite à la désignation de la fraternité comme "grande cause nationale", l'Association des maires de France, de grandes associations nationales de solidarité et près de 700 communes avaient rejoint la démarche.
"La fraternité n'est pas gravée au fronton des mairies de France par hasard mais parce qu'elle a vocation à imprégner la réalité de la vie locale," peut-on lire dans ce nouvel appel. Pour cela, il est nécessaire que les responsables publics nationaux et locaux inscrivent "le volet fraternité de la République dans leurs toutes premières priorités", élaborent "sans attendre des plans d'action ambitieux sur le terrain éducatif, culturel, social, économique" et s'attachent à "favoriser toutes les dynamiques individuelles, associatives ou institutionnelles aptes à construire de nouvelles relations d'écoute, d'entraide et de respect entre les cultures, les âges et les territoires".
"Il pourrait, par exemple, être organisé dès cette année une semaine nationale de la Fraternité", proposent les premiers signataires de cet appel, dont Ghaleb Bencheikh (Conférence mondiale des religions pour la paix), Jean-Baptiste de Foucauld (Pacte civique), Jérôme Vignon (Onpes et Semaines sociales de France), Dominique Balmary (Uniopss), Louis Gallois (Fnars) et Atanase Périfan (Fête des voisins). Coordonné par Jean-Louis Sanchez, également délégué général de l'Observatoire national de l'action sociale décentralisée, le Collectif appel à la Fraternité anime notamment la démarche des "Ateliers du vivre ensemble". Déjà organisées dans une dizaine de territoires dont Saint-Priest, Valenciennes ou encore Quimper, ces journées de réflexion et d'échange d'expériences visent à impulser une dynamique locale impliquant élus, professionnels, responsables associatifs et habitants autour de l'engagement citoyen et du lien social.