Transports - Transports du quotidien en Ile-de-France : signature du protocole d'accord Etat-région
Mise en service de nouvelles rames sur le RER A, augmentation de la régularité sur le RER B, renforcement de l'alimentation électrique et des installations de retournement (RER C), résolution de noeuds dans les gares desservie par des trains voyageurs et fret (Corbeil-Essonnes sur le RER D), création d'une nouvelle gare sur la ligne E… Le 19 juillet, le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a signé, devant un parterre d'élus locaux, le protocole d'accord sur le financement du plan de mobilisation transports en Ile-de-France. Adopté par le conseil régional d'Ile-de-France le 20 juin à la quasi-unanimité, il entérine sur 2013-2017 la mise en oeuvre de 42 chantiers d'amélioration des transports au quotidien et constitue l'un des deux volets du "Grand Paris des transports" (le second concerne le futur métro automatique Grand Paris Express).
Ce chiffre ne doit pas tromper : une petite vingtaine d'opérations comprises dans ce plan qui ne date pas d'hier (il a été lancé en 2009) sont achevées ou en cours de finalisation. Mais pour une petite dizaine d'autres qui sortiront de terre d'ici quelques années (tram-train Massy-Evry, schémas directeurs des lignes RER, prolongement du RER E à l'ouest, rénovation de pôles d'échange et nouveaux tramways Antony-Clamart et Paris-Orly ville), ce protocole sécurise et fixe le cadre d'intervention entre l'Etat et la région. L'ensemble des opérations du plan pèse 17,5 milliards d'euros. Près de 5 milliards ont déjà été trouvés et d'ici 2017, les besoins d'engagements portent sur 7 milliards d'euros. Le Premier ministre a confirmé que la Société du Grand Paris (SGP) apportera de son côté 2 milliards d'euros, dont un pour le prolongement d'Eole (RER E). Pour le reste, le protocole indique que "des discussions restent à mener sur le financement précis de chacune de ces opérations, qui sera fixé projet par projet, dans les conventions de financement signées avec les partenaires".
"Nous renforcerons également les volets mobilité des futurs contrats de plan Etat-région, avec notamment un effort supplémentaire de l'Agence de financement des infrastructures de transports (Afitf)", a par ailleurs promis Jean-Marc Ayrault. Voyant dans l'Ile-de-France "un concentré des enjeux de mobilité auxquels nous sommes confrontés" et "un réseau si dense que son exploitation ou les incidents qui l'affectent peuvent avoir un impact sur l'ensemble du pays", le Premier ministre a souligné l'importance de se doter de "programmes d'opérations intelligents, cohérents, financés et assorties d'une calendrier réaliste". Jean-Paul Huchon, président de la région, a pour sa part rappelé que ce plan de mobilisation permettra, "grâce au gouvernement", d'investir "trois fois plus que ce que nous avons investi entre 2007 et 2012". Et de conclure : "Ce protocole démontre qu'il est possible de construire un partenariat respectueux et apaisé entre l'Etat et les collectivités territoriales. Tout l'effort va consister à traiter les points de saturation et à offrir la possibilité de trajets nouveaux. Les travaux sont difficiles à conduire […] mais ce combat en vaut la peine. Améliorer les transports du quotidien est un facteur de cohésion. Et d'emploi car d'ici 2017, 57.000 emplois seront induits par les seuls chantiers du plan de mobilisation. Un diagnostic pour identifier les besoins en main-d'oeuvre sera présenté à l'automne et suivi de plans de formations nécessaires."