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Environnement - Transition énergétique : les parcs naturels régionaux mobilisés

Du 2 au 4 octobre, à Saint-Rémy-lès-Chevreuse (Yvelines), le congrès des Parcs naturels régionaux réunit près d'un millier de techniciens et responsables. Un défi a été lancé à ce réseau fort de 48 parcs qui recouvrent 4.000 communes : atteindre d'ici à 2030 une complète autonomie sur le plan énergétique.

"Pour espérer atteindre l'autonomie énergétique, il faudra inévitablement interroger et travailler sur la gouvernance de nos territoires." Venant de Daniel Chomet, président du parc naturel régional (PNR) de la Martinique, une île fortement dépendante des énergies fossiles importées, le constat a valeur d'avertissement. Il faut dire que le défi lancé le 2 octobre par Jean-Louis Joseph, président de la Fédération des parcs naturels régionaux, à l'attention du millier de techniciens et responsables réunis pour ce congrès, est certes louable mais semble pour l'heure difficilement atteignable. La salle a d'ailleurs réagi en découvrant cet objectif fixé à quinze ans. Il n'empêche : relever le défi de l'énergie est bel et bien un enjeu nouveau posé aux parcs. Après avoir réfléchi durant deux ans à son avenir, le réseau des parcs a rappelé, dans son document de contribution au débat national sur la transition énergétique publié en juin dernier, que si "l'énergie n'est souvent qu'un aspect des projets menés dans les parcs, certains de ces projets relient énergie, agriculture et paysage ; d'autres l'énergie, la rénovation du bâti patrimonial et le logement social". Dans tous les cas, ces projets sont "vecteurs de développement économique local". Et les parcs sont par ailleurs engagés "dans l'appui à l'animation énergétique territoriale".
La Fédération a également pointé d'autres enjeux. Dans le cadre du projet de loi Alur, elle regrette que son amendement proposé au sujet du maintien de l'opposabilité des chartes de parcs aux documents d'urbanisme (Scot, PLU) n'ait pas été retenu. "Nous comptons sur le passage du texte au Sénat", espère Jean-Louis Joseph. Dans le cadre du projet de loi Biodiversité en préparation par le gouvernement, elle demande à ce que soit mise en place une nouvelle règle de majorité qualifiée, afin d'intégrer dans le périmètre des parcs des communes ayant refusé d'approuver la charte. Ce à quoi le ministère s'oppose. Surtout, en l'état actuel du projet de loi de finances 2014, la Fédération des parcs s'inquiète d'une baisse moyenne de dotation (moins 16%). "Aucun crédit nouveau n'étant prévu pour financer la création annoncée d'une vingtaine de nouveaux parcs. Or les parcs, faut-il le rappeler, n'ont pas de fiscalité propre. Et, déjà, certaines collectivités ne respectent plus les règles d'attributions d'aides aux syndicats mixtes qui gèrent ces parcs", déplore Jean-Louis Joseph. Des difficultés financières qui, ajoute-t-il, vont conduire les parcs à un "recentrage de leurs missions". Philippe Martin, ministre de l'Ecologie, présent le 2 octobre au congrès, a incité à voir du côté des fonds européens : "J'invite les régions à identifier les parcs et à mobiliser à leur profit les fonds structurels européens."

 

 

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