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Fiscalité locale - Taxe foncière : l'Unpi encore et toujours pour le blocage des taux

Cette année encore, l'Union nationale de la propriété immobilière (Unpi) suggère, pour mettre fin à ce qu'elle appelle le "dérapage de la taxe foncière", que les taux d'imposition soient bloqués.
Selon son observatoire, entre 2007 et 2012, la taxe foncière sur les propriétés bâties a augmenté en moyenne de 21,17 % sur l'ensemble du territoire. Une hausse qui n'est pas imputable aux seules collectivités, reconnaît le lobby des propriétaires, mais à la conjonction de deux augmentations. A la base, les valeurs locatives (l'assiette de l'impôt) ont augmenté de 9,43% en cinq ans, en application du coefficient de majoration prévu par les lois de finances. Ensuite, il est vrai que "les taux d'imposition des bénéficiaires de la taxe foncière ont augmenté d'environ 10,70%", déplore l'Unpi, qui demande aussi que "l'augmentation des produits de taxe foncière résulte uniquement de la majoration légale des valeurs locatives (limitée à l'inflation)." Ce serait toujours ça de pris.
Entre 2007 et 2012, si on inclut la majoration légale des valeurs locatives, les parts départementales de taxe foncière ont ainsi augmenté, en moyenne, de 23,98% et celles du bloc communal de 18,56%. Pour ce qui concerne les 50 plus grandes villes de France, la taxe foncière a augmenté de 20,21% en moyenne (et de 20,45% si on ajoute la taxe d'enlèvement des ordures ménagères).
Des hausses "incomparables" avec l'inflation, la hausse des loyers du secteur privé et l'évolution des salaires, calcule le président Jean Perrin, ajoutant que "l'impôt foncier pèse de plus en plus sur le budget des ménages propriétaires, allant jusqu'à représenter plusieurs mois de loyer, de salaire ou de retraite".
En 2012, la Guyane était le département au taux de taxe foncière le plus élevé (32,92%) et Paris au taux le plus faible (5,13%). Mais entre 2007 et 2012, c'est à Paris que la cotisation "départementale" a le plus augmenté (+232,38%) car "le département de Paris a appliqué pour la première fois un taux d'imposition en 2009", rappelle l'Unpi. Et c'est en Martinique que l'augmentation de la cotisation "départementale" a été la moins forte (+ 8,83%).