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Environnement / Social - Tarification sociale : quand Paris se jette à l'eau

Le conseil de Paris vient de voter la mise en place d'une expérimentation de tarification sociale de l'eau. Et de préciser les dispositifs qui seront expérimentés au second semestre 2016.

Près de trois ans après son adoption, où en est la loi Brottes ? Celui qui l'a portée à l'époque, François Brottes, alors député de l'Isère, a entre temps pris la tête du directoire de Réseau de transport d'électricité (RTE). Mais sa loi, elle, suit aussi son cours et pour ainsi dire "vit sa vie" ! L'une des mesures phare qu'elle a par exemple créée - la possibilité d'expérimenter une tarification sociale de l'eau - a fait l'objet d'un décret publié l'été dernier qui, en complétant un précédent, porte l'ensemble des collectivités expérimentatrices au nombre de cinquante.
Candidate à cette expérimentation qui s'achève d'ici deux ans, la ville de Paris a mis en place un groupe de travail pour travailler sur la question. Allocation eau en fonction du revenu des foyers, tarification différenciée entre professionnels et particuliers..., les sujets ne manquent pas et toutes les pistes sont étudiées. Mais c'est en faveur de l'expérimentation d'un dispositif d'aides préventives au paiement des factures d'eau que le conseil de Paris vient finalement de trancher. Ce nouveau système devrait débuter au second semestre 2016. La gratuité des premiers mètres cubes d'eau vitaux, soit 20 litres par jour et par personne, serait accordée à près de 16.000 foyers dès que l'expérimentation aura permis de recouper les données de la Caisse d'allocations familiales (bénéficiaires du RSA socle et d'aides au logement) et celles de la ville. Ce qui représente au bas mot 230.000 euros de budget à prévoir annuellement.
D'autres formes d'aides n'ont guère de sens quand on sait que la précarité hydrique est rare dans la capitale, réputée pour le prix bas de son eau du robinet. Il n'empêche : cette précarité existe et dans le cadre du fonds de solidarité pour le logement (FSL), l'entreprise publique Eau de Paris abonde à ce titre une aide curative à hauteur de 500.000 euros par an. Des aides préventives existent aussi. Nouveau but : aller chercher les foyers qui n'ont pas recours aux aides existantes. Dans ce sens, des "ambassadeurs de l'eau" vont être mobilisés pour aller à leur rencontre. Coût de la mesure : 500.000 euros par an.