Environnement - Stockage de déchets radioactifs : deux communes de l'Aube présélectionnées
Deux communes de l'Aube, Auxon (927 habitants) et Pars-lès-Chavanges (70 habitants), ont été sélectionnées par le gouvernement dans le cadre de la recherche d'un site de stockage de déchets radioactifs de faible activité à vie longue (FAVL), a indiqué ce 24 juin l'Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra). "Il s'agit d'une présélection de deux communes en vue du choix d'un site à l'horizon 2011, a précisé la directrice générale de l'Andra, Marie-Claude Dupuis. Ce sont les deux communes qui réunissaient les meilleures conditions pour la poursuite du projet au plan à la fois géologique, environnemental et du soutien local" pour ce stockage à une profondeur comprise entre 15 et 200 mètres, a-t-elle précisé.
L'Andra avait lancé un appel à candidatures, clos au 31 octobre 2008, parmi
3.115 communes présélectionnées dans vingt départements et huit régions en fonction de la présence d'une couche d'argile adéquate en faible profondeur, pour la construction d'un centre qui doit être exploité à partir de 2019. Quarante-deux communes s'étaient portées candidates, puis neuf avaient par la suite retiré leur candidature.
A l'horizon 2030, la France aura un stock d'environ 150.000 mètres cubes de ces déchets FAVL, contre un peu moins de 100.000 mètres cubes de déchets haute activité et moyenne activité à vie longue (HAVL-MAVL). Pour ces derniers qui concentrent la plus grande part de la radioactivité totale, un stockage à environ 500 mètres de profondeur est prévu près du laboratoire souterrain de Bure (Meuse), dans un périmètre à cheval sur les départements de la Meuse et de la Haute-Marne.
A Auxon et Pars-lès-Chavanges, les caractéristiques géologiques et environnementales vont maintenant être précisées. D'ici la mi-2011, l'Andra va aussi "faire de la pédagogie, de la communication auprès des populations, après avoir déjà beaucoup travaillé avec les maires et les élus", a souligné Marie-Claude Dupuis. Outre les emplois créés par le centre de stockage lui-même, un projet d'aménagement du territoire va aussi être mené pour inciter les producteurs de déchets radioactifs que sont EDF, Areva, le Commissariat à l'énergie atomique (CEA) et le groupe chimique Rhodia à développer des activités sur place. "On se donne deux ans pour convaincre, à la fois sur la maîtrise des risques et sur les retombées positives pour le territoire, a souligné la directrice de l'Andra. On a réaffirmé l'engagement auprès des communes de leur donner la possibilité de redélibérer pour ou contre leur candidature avant le choix de site."
Source AFP