Sport dans les collèges et lycées : pour le Snep-FSU, il n'y a pas (encore) d'héritage olympique
Selon le Snep-FSU, syndicat des enseignants d'éducation physique et sportive (EPS) du second degré, "l'héritage olympique" est loin d'être acquis dans les collèges et lycées. Fin août, il lançait auprès de ses adhérents une enquête, estimant que, "marquée par la tenue des JOP à Paris durant l'été, la rentrée 2024 serait normalement le meilleur moment pour matérialiser l'héritage de ces Jeux pour la jeunesse". Son bilan, tiré de l'analyse de 1.239 réponses, est loin de refléter cet optimisme...
Dans le détail, 8% des établissements ne sont pas en mesure d'assurer toutes les heures d'EPS en raison du manque d'enseignants tandis que les effectifs d'élèves "débordent" : de nombreux professeurs font part de classes dépassant 28 élèves en collège et 35 en lycée.
Autre point noir mis en lumière par l'enquête : des équipements "loin d'être olympiques". Seuls 32% des répondants estiment leurs installations satisfaisantes, tandis que 26% les jugent insuffisantes et 42% partiellement satisfaisantes. Autre problème matériel : pour 26% des répondants, le temps perdu en déplacements excède vingt minutes hebdomadaires par classe.
Côté savoir-nager, le résultat n'est guère plus brillant : 14% des collèges n'enseignent pas la natation et, faute de moyens, 9% des collèges n'enseignent la natation qu'aux non-nageurs.
Par ailleurs, la mise en place de groupes de niveau en français et mathématiques en classes de sixième et cinquième à la rentrée 2024, a eu des impacts négatifs dans l'organisation des cours d'EPS dans 33,5% des collèges.
Enfin, le nombre d'associations sportives scolaires (AS) déclarant connaître des difficultés est passé de 41% en 2023 à 47,8% cette année. Le coût des transports et des licences sont les principales raisons évoquées.