Transports - Signature du contrat de concession du nouvel aéroport de Nantes
Thierry Mariani, secrétaire d'Etat chargé des Transports, a signé le contrat de concession du nouvel aéroport Notre-Dame-des-Landes, près de Nantes, avec la société concessionnaire Aéroports du Grand Ouest qui associe Vinci Concessions, la chambre de commerce et d'industrie de Nantes et la société ETPO (Entreprises de travaux publics de l'Ouest), a annoncé le secrétariat d'Etat le 30 décembre dernier. Le contrat avait été approuvé par le Conseil d'Etat lors de sa séance du 21 décembre 2010 et le décret approuvant cette convention, avec le cahier des charges qui y est annexé, a été publié au Journal officiel du 31 décembre 2010.
La société Aéroports du Grand Ouest a repris le 1er janvier 2011 l'exploitation des aéroports de Nantes Atlantique et Saint-Nazaire Montoir et devra construire le nouvel aéroport de Notre-Dame-des-Landes appelé à se substituer à celui de Nantes Atlantique à l'automne 2017. L'Etat et les collectivités locales partenaires du projet - Nantes Métropole, le département de la Loire-Atlantique, les régions Pays-de-la-Loire et Bretagne, la communauté d'agglomération de la région nazairienne et de l'estuaire (Carene) et la communauté d'agglomération de Cap Atlantique - vont apporter une subvention de 131 millions d'euros. Le concessionnaire s'engage de son côté à investir 315 millions d'euros sous forme de fonds propres et d'emprunts pour la réalisation des nouvelles infrastructures, "en se conformant à un cahier des charges particulièrement exigeant en termes d'insertion environnementale, de limitation des nuisances et de performances énergétiques", insiste le secrétariat d'Etat.
Le futur aéroport, qui a été reconnu d'utilité publique en 2008, rencontre en effet l'opposition d'associations écologistes qui ont jugé qu'il portait atteinte aux objectifs du Grenelle de l'environnement, en favorisant le transport aérien, et qu'il risquait de rayer de la carte des centaines d'hectares de bocage et de faire disparaître de nombreuses exploitations agricoles. La Fédération nationale des associations d'usagers des transports (Fnaut) a aussi fustigé la réalisation de cette nouvelle infrastructure.
Dans son communiqué du 30 décembre dernier, le secrétariat d'Etat aux Transports justifie le transfert de l'aéroport à Notre-Dame-des-Landes par la nécessité de remédier à la saturation physique "à terme" de la plateforme de Nantes Atlantique et de répondre aux "enjeux de sécurité et de préservation des populations (nuisances acoustiques, survol de l'agglomération nantaise)". Le nouvel aéroport "s'insérera également au mieux dans le bocage environnant en limitant au maximum les surfaces artificialisées, assure le secrétariat d'Etat. Parallèlement, une attention particulière est portée par les pouvoirs publics à la desserte, notamment en transport collectif, de la nouvelle plateforme aéroportuaire".