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Transports - Accord Etat-collectivités pour le financement de l'aéroport Notre-Dame-des-Landes

Le secrétaire d'Etat aux Transports, Dominique Bussereau, a signé le 15 juillet à Nantes le plan de financement pour la réalisation et la desserte terrestre du futur aéroport du Grand Ouest à Notre-Dame-des-Landes (44). Cet accord associe l'Etat, Nantes Métropole, le département de Loire-Atlantique et les régions Bretagne et Pays-de-la Loire. Le nouvel équipement, qui doit remplacer l'actuel aéroport de Nantes Atlantique, doit être réalisé dans le cadre d'un partenariat public-privé (PPP).
L'Etat s'est engagé à fournir une contribution totale de 138,5 millions d'euros et les collectivités territoriales 115,5 millions. Leur participation pourrait être en partie remboursée ultérieurement, en fonction des résultats de l'aéroport. Un concessionnaire qui doit être choisi "rapidement" doit de son côté investir entre 400 et 500 millions, a précisé le secrétaire d'Etat dans un communiqué. Il a également confirmé l'inscription de la desserte en transport collectif de l'aéroport au schéma national des infrastructures de transport (Snit).  

"La signature de cet accord est le véritable point de départ de la réalisation de l'aéroport du Grand Ouest, qui va permettre de supprimer les nuisances liées à la circulation aérienne au-dessus de l'agglomération nantaise tout en dotant la métropole et les régions Pays-de-Loire et Bretagne d'un grand aéroport international au service de leur développement", a déclaré Dominique Bussereau.
Le futur aéroport, qui doit ouvrir en 2016 ou 2017, fait l'objet d'une vive contestation de la part des associations écologistes et des Verts. Ces derniers estiment qu'une telle infrastructure, qui favorise le développement du transport aérien, est contraire aux objectifs du Grenelle de l'environnement. Les opposants mettent aussi en avant le fait que le projet rayera de la carte environ 2.000 hectares de bocage préservé et devrait entraîner la disparition d'une cinquantaine d'exploitations agricoles. Dans un communiqué du 18 juillet, le groupe des élus régionaux Europe Ecologie Pays-de-la-Loire juge qu'avec l'annonce d'un accord financier pour la réalisation de l'aéroport, "l'Etat fait du forcing pour 'mouiller' financièrement les collectivitités locales". Il dénonce aussi "un déni de démocratie car aucun débat n'a eu lieu dans ces mêmes collectivités". "Pour avoir un véritable débat sur le coût global du projet, il faut aussi inclure les dessertes ferroviaires (tram-train et ligne TGV Nantes-Rennes) qui ne sont pas aujourd’hui évoquées par l’État et dont le financement incomberait en très grande part aux collectivités, avec un coût qui dépasserait très largement celui de la plate-forme et de la desserte routière", estime encore le goupe Europe Ecologie.

Anne Lenormand

 

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