Serm ou "RER métropolitains" : pour le ministre délégué aux Transports, il faut prioriser certains projets

Lors des journées nationales de France urbaine, ce 10 octobre, le ministre délégué aux Transports, François Durovray, a prévenu qu'il faudrait sans doute prioriser certains projets de services express régionaux métropolitains (Serm), au détriment d'autres, "compte-tenu des contraintes qui sont les nôtres". "Le premier arbitrage à faire à mon sens, c'est la maturité, il y a 24 Serm qui sont labellisés dans le pays avec des degrés d'avancement qui sont différents", a indiqué le ministre. Il a cependant refusé de préciser quels Serm pourraient être déclarés prioritaires. "La capacité à faire d'un point de vue technique et d'un point de vue financier me semble importante", a ajouté François Durovray, qui s'est donné comme priorité pour 2025 "d'asseoir les modalités de financement des mobilités dans notre pays". Certains Serm vont donc être réalisés plus tard, "mais on avancera bien et mieux sur ceux sur lesquels on avancera", a insisté le ministre. Une conférence de financement des Serm doit avoir lieu au début de l'année prochaine.

François Durovray, qui est également président du conseil départemental de l'Essonne, a aussi rappelé "la nécessité de développer d'autres offres [que le ferroviaire] qui peuvent être plus faciles à mettre en oeuvre et moins coûteuses". "La route est aujourd'hui vécue de façon négative (...) parce qu'elle est synonyme de pollution", a-t-il reconnu. "Mais il faut que nous réussissions à transformer la route, c'est-à-dire mettre plus de monde dans moins de véhicules, que nous ayons des solutions qui vont des transports publics, aux cars express, au covoiturage...", a-t-il affirmé le ministre.

S'exprimant depuis Lyon, il a érigé en priorité le contournement ferroviaire de l'agglomération lyonnaise, pour éviter aux trains de fret de passer par la gare de Lyon-Part-Dieu et favoriser le développement du Serm lyonnais. François Durovray a également évoqué des discussions "viriles" entre la région Auvergne-Rhône-Alpes et l'État au sujet du volet mobilités du contrat de plan État-région (CPER), dont un protocole a été signé prévoyant 1,38 milliard d'euros d'investissement sur la période 2023-2027. La moitié de la somme doit être apportée par l'État mais des discussions sont en cours sur les "modalités d'application", a indiqué le ministre.