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Restauration scolaire - Selon un collectif d'associations, 45% des établissements du secondaire ne respectent pas les recommandations nutritionnelles

Selon des études réalisées par six associations, dont l'Association nationale des directeurs de la restauration municipale (ANDRM), en matière de restauration scolaire, 45% des établissements du secondaire ne respectent pas les recommandations nutritionnelles. Le collectif  baptisé "Obésité : protégeons nos enfants", a mené une campagne de terrain dans 65 départements. "Avec un taux de croissance annuel de 5,7% par an, 1,5 million d'enfants touchés, une augmentation de 50% de la fréquence du diabète lié pour partie au surpoids, une diminution de 10 ans de l'espérance de vie, l'obésité infantile est une véritable pandémie qui n'épargne pas la France", souligne t-il. "En concentrant sa communication publicitaire sur des produits manifestement déséquilibrés, l'industrie agro-alimentaire participe, aux côtés des cantines défaillantes et des rayons déséquilibrés des grandes surfaces, à l'augmentation alarmante de l'obésité infantile", précise pour sa part l'ANDRM dans son communiqué. Le collectif demande à Roselyne Bachelot une loi dès 2008 et adresse au gouvernement sept propositions.
Outre la stricte réglementation des publicités télévisées pour les produits gras ou sucrés ou le retrait des confiseries au niveau des caisses dans les grandes surfaces, les associations réclament également des critères nutritionnels obligatoires, "en donnant par la loi un caractère obligatoire aux recommandations nutritionnelles de la circulaire de l'Education nationale du 25 juin 2001 sur la restauration scolaire". D'autres mesures concernant la restauration scolaire sont détaillées : des moyens matériels et humains supplémentaires, des budgets décents pour les cantines (devant être définis sous la responsabilité de l'Agence française de sécurité sanitaire des aliments), du personnel formé à l'achat des aliments. A ce sujet, l'ANDRM propose que soit créée une fonction spécifique dédiée à l'achat des produits alimentaires. Le collectif estime également indispensable la présence de professionnels de la nutrition dans les établissements. Le site de campagne d'"Obésité : protégeons nos enfants" a mis en place un dispositif de messages à l'adresse des députés. Plus de 40.000 courriels leur ont ainsi été adressés "pour leur demander d'agir dans les plus brefs délais".

 

Catherine Ficat

 

Le collectif "Obésité : protégeons nos enfants" est composé de l'Association française des diabétique (AFD), l'Association  nationale des directeurs de la restauration municipale (ANDRM), l'Association de la restauration collective en gestion directe (CCC), les deux fédérations de parents d'élèves FCPE et PEEP et l'association UFC-Que choisir.