Innovation - Seize pôles de compétitivité "moins performants"
Un mois après le bilan d'ensemble des 71 pôles de compétitivité, le consortium chargé de cette évaluation a adressé au gouvernement un "bulletin de note" pour chacun d'eux. "Les conclusions des évaluateurs sont dans leur ensemble positives. Elles traduisent la montée en puissance et la professionnalisation des pôles de compétitivité", se félicitent les ministères de l'Egalité des territoires, du Redressement productif et des PME, dans un communiqué commun du 30 juillet.
Sur la base de ces résultats transmis parallèlement à chaque pôle et à leurs financeurs, le gouvernement indiquera "à l'automne" la politique qu'il entend mener. "Pour chacun des pôles, un dialogue avec les collectivités territoriales s'engagera au cours des prochains mois, notamment dans le cadre de la contractualisation entre les pôles et les pouvoirs publics", précisent les ministères.
Les évaluateurs, les cabinets Bearing Point, Erdyn et Technopolis ITD, ont ainsi classé les pôles en trois catégories : 20 sont jugés "très performants", 35 sont "performants" et 16 sont "moins performants".
Les pôles les moins performants sont Elastopole, Fibre, Hippolia, Maud, Medicen, Microtechniques, Produits, arômes, senteurs et saveurs, Industrie du commerce, Qualimed, Qualitropic, Up-tex, Xylofutur et quatre pôles spécialisés dans les écotechnologies labellisés en 2010 : Avenia, Eau, Hydreos, Team. Ces pôles de 2010 ont été évalués en tenant compte de leur jeunesse, précise le gouvernement, ils ne sont pourtant que deux (Alsace Energie Vie, Dream) à être qualifiés de performants.
Ces 16 pôles qui apparaissent un peu à la remorque vont faire l'objet d'un dialogue plus approfondi avec les collectivités territoriales, "pour partager ce diagnostic, en comprendre les raisons, et en tirer toutes les leçons", précise le gouvernement. La question du maintien de leur label pourrait donc se poser, comme cela avait déjà été le cas lors de la précédente évaluation qui avait appelé à "réconfigurer en profondeur" 13 pôles. Six d'entre eux avaient perdu leur label en mai 2010.
L'évaluation globale du dispositif, présentée en juin dernier, avait conclu à la nécessité de pérenniser les pôles (voir ci-contre notre article du 20 juin 2012). Il en ressort que les deux tiers des entreprises impliquées déclarent avoir créé des emplois et 84% en avoir maintenu du fait de leur adhésion aux pôles. Par ailleurs, 93 startups sont directement issues directement de projets de R&D des pôles, soit 5% des création d'entreprises innovantes en France.