Territoires - Revitalisation et réindustrialisation : le gouvernement dresse le bilan de son dispositif anti-crise
Deux bilans positifs coup sur coup. Le gouvernement a de quoi se réjouir, avec d'un côté un bilan favorable du Fonds national de revitalisation des territoires (FNRT), qui est destiné à venir en aide aux territoires les plus touchés par des restructurations économiques, et de l'autre celui des commissaires à la réindustrialisation. Concernant le FNRT, 39 territoires ont été accompagnés depuis sa mise en place en avril 2009, alors qu'il ciblait 30 territoires au départ. Au total, 58 projets d'entreprises ont été examinés par dix-sept comités de pilotage local (CPL) et 29 prêts de revitalisation du territoire ont été accordés à vingt-huit entreprises, pour un montant de 8,3 millions d'euros. 103 millions d'euros d'investissement ont ainsi été accompagnés. Et l'effet de levier des prêts est important : de 1 à 7. Ainsi, pour un euro de FNRT accordé, sept euros de financements autres ont été mobilisés au service du projet porté par l'entreprise. Un bilan donc positif, dont se sont réjouis Michel Mercier, ministre de l'Espace rural et de l'Aménagement du territoire, Christian Estrosi, ministre chargé de l'Industrie et Laurent Wauquiez, secrétaire d'Etat chargé de l'Emploi dans un communiqué du 9 février 2010. Face à ce succès, les ministres ont aussi décidé de maintenir et d'approfondir l'action du fonds en 2010, où il pourra accompagner trente territoires supplémentaires, et en 2011.
Côté commissaires à la réindustrialisation, même satisfaction. A l'occasion du Conseil des ministres du 10 février 2010, Michel Mercier a pu dresser un bilan des huit premiers mois de travail des dix commissaires à la réindustrialisation en place (en Bretagne, Haute-Normandie, Picardie, Nord-Pas-de-Calais, Champagne-Ardenne, Lorraine, Franche-Comté, Rhône-Alpes, Poitou-Charentes et Midi-Pyrénées). Au total, ces commissaires sont intervenus sur près de 400 entreprises, représentant 60.000 emplois. Des entreprises qui connaissaient toutes des situations difficiles susceptibles de remettre en cause leur pérennité. "Les commissaires recherchent des solutions pour le maintien de l'activité, participent au suivi de la revitalisation des territoires, et ponctuellement à la résolution des conflits sociaux, indique le bilan présenté en Conseil des ministres, leur réactivité est reconnue en matière de gestion de crise, de médiation et de contribution à la restructuration financière des entreprises". Le dispositif doit être maintenu jusqu'à la sortie de crise et au plus tard à la fin de l'année 2011. L'intervention des commissaires pourrait être réorientée pour être davantage centrée sur les actions de traitement des difficultés des entreprises, plutôt que sur l'anticipation à moyen ou long terme des mutations.
Emilie Zapalski