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Environnement - Rénovation énergétique : la région Ile-de-France lance une SEM

La région Ile-de-France a lancé le 10 janvier une société d'économie mixte (SEM) en vue d'accélérer la rénovation thermique des logements franciliens.

Ce n'est pas la première société d'économie mixte (SEM) qui intervient dans le secteur de l'énergie mais c'était assurément la plus attendue ! Annoncée de longue date et officiellement lancée le 10 janvier, la SEM Energies Positi'If affiche l'originalité de se concentrer sur l'effort de rénovation thermique des logements franciliens. Portée par la région et treize autres collectivités (villes de Paris et Créteil, conseils généraux du Val-de-Marne et de Seine-et-Marne, communautés d'agglomération de Cergy-Pontoise, Est Ensemble, du Plateau de Saclay, de Val-de-Bièvre, de Plaine Commune, de Sud-de-Seine et trois syndicats d'énergie), elle servira aussi de catalyseur au marché francilien des énergies renouvelables et vise de façon générale à diminuer la vulnérabilité énergétique des Franciliens. " En clair, c'est une structure innovante et unique en Europe", vante Jean-Paul Huchon, président de la région.

Retard à rattraper

La région part du constat que, sur son territoire, "seuls 600 logements font l'objet d'une rénovation thermique ambitieuse chaque année car les copropriétaires rencontrent souvent des difficultés pour réunir les financements ou s'entendre sur les travaux. Avec cette SEM, dotée d'un capital de 5,3 millions d'euros, 1.000 rénovations ambitieuses supplémentaires seront réalisées chaque année". La cible : les copropriétés anciennes, monnaie courante dans cette région, surtout à Paris, où plus des trois quarts des logements ont été construits avant 1975. "Cette structure ne se substituera pas aux mécanismes financiers existants, elle proposera une offre intégrée en ciblant les copropriétaires et petits bailleurs sociaux", précise Jean-Paul Huchon. Ainsi, la SEM offrira un coup de pouce même "là où le marché n'a pas encore développé une offre économiquement, socialement et écologiquement ambitieuse". Elle pourra intervenir en tant que tiers financeur et avancer à un bénéficiaire la somme nécessaire à la réalisation des travaux. "Nous commencerons par aider des dossiers simples, dans des copropriétés sans conflit, pour montrer que l'outil est efficace", prévient Hélène Gassin, vice-présidente du conseil régional.

En parallèle, la SEM prévoit d'accompagner financièrement plusieurs projets de production biomasse, éolien ou géothermie, en prenant des participations minoritaires dans des PME du secteur. "D'autres tours de table vont avoir lieu. En 2014, il sera offert à d'autres partenaires franciliens l'opportunité de devenir parties prenantes au capital de la SEM Energies Posit'if et aux actionnaires initiaux d'accroître leurs participations. Cette seconde phase sera aussi l'occasion de maximiser l'effet de levier des participations financières publiques, en permettant l'augmentation de la participation du secteur privé au capital de la SEM Energies Posit'If", conclut Hélène Gassin.