Spectacle vivant - Renaud Donnedieu de Vabres veut créer de grands pôles chorégraphiques régionaux
Inaugurant le Pavillon noir d'Aix-en-Provence - Centre chorégraphique national Angelin Preljocaj - le ministre de la Culture a fait part de son souhait "que se développent en région de grands pôles chorégraphiques, investis d'un rôle de développement de la création et de la diffusion de la danse". Cette orientation s'inscrit dans le cadre du programme d'actions en faveur de la danse, annoncé par Renaud Donnedieu de Vabres le 13 octobre 2005. Le ministre avait alors lancé à la fois un état des lieux et un appel à projets auprès des collectivités territoriales en vue de la création de nouveaux centres chorégraphiques nationaux (CCN), afin de disposer d'au moins un centre dans chaque région. Si la France compte aujourd'hui 19 CCN, ceux-ci sont en effet en nombre insuffisants et mal répartis : certaines régions en sont dépourvues (Auvergne, Bourgogne, Champagne-Ardenne, Corse, Limousin et Midi-Pyrénées), tandis que d'autres en possèdent deux (Centre, Paca, Pays-de-la-Loire et Rhône-Alpes). Le Ballet Preljocaj est le premier centre chorégraphique national doté de son propre lieu de répétition, de création, d'accueil et de résidence de compagnies invitées. Renaud Donnedieu de Vabres a confirmé que deux autres CCN seront également dotés, en 2006-2007, d'équipements nouveaux adaptés à leur mission : le Centre chorégraphique national de Rillieux-la-Pape, animé par Maguy Marin, et le Centre national de danse contemporaine d'Angers.
Conçu par l'architecte Rudy Ricciotti, le Pavillon noir est un cube de béton noir et de verre jouant sur la simplicité et le dépouillement. Sombre à l'extérieur - en contraste avec les couleurs du pays d'Aix - le bâtiment offre en revanche de vastes espaces lumineux à l'intérieur. Doté d'une salle de près de 400 places et d'une scène de 17 mètres sur 14,5, le Pavillon noir a représenté un investissement de 6,3 millions d'euros, financé par l'Etat (2,5 millions d'euros) et par les différentes collectivités territoriales.
Jean-Noël Escudié / PCA
