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Petite enfance - Quel est le prix de revient d'une heure de garde en crèche ?

Le prix de revient budgétaire moyen d'une heure de garde au sein d'un établissement d'accueil du jeune enfant (EAJE : crèches, haltes garderies, établissements multi-accueil) s'élève à 7,7 euros. Ce chiffre ressort d'une étude expérimentale de la Cnaf réalisée auprès de 421 établissements bénéficiant de la prestation de service unique (PSU) financée par trois CAF (Calvados, Rhône et Gers), sur la base de données 2004.
Cette moyenne de 7,7 euros correspond au "prix de revient horaire budgétaire", lequel se rapporte au nombre d'heures payées par les familles (tandis que le "prix de revient réel", basé sur le nombre d'heures pendant lesquelles les enfants sont effectivement gardés, s'élève en moyenne à 8,3 euros).
"La distribution de ce coût est assez concentrée", constate la Cnaf : plus de la moitié des équipements ont un prix de revient horaire compris entre 6 et 8,5 euros. En sachant aussi que la moitié des EAJE étudiés ont un coût de fonctionnement inférieur à 7,3 euros par heure facturée. Toutefois, même si les extrêmes ne concernent qu'un nombre très limité d'établissements, l'éventail des situations est des plus larges puisqu'on peut trouver des prix de revient allant de 3 euros à 48 euros par heure !
Le principal facteur jouant sur les différences de prix de revient a évidemment trait aux charges de personnel. "En conséquence, tout élément affectant les rémunérations a un impact sur les coûts de fonctionnement", souligne la Cnaf : ancienneté, niveau de qualification, etc.
Le type d'accueil proposé est évidemment l'autre grand facteur explicatif des écarts de coûts : accueil collectif ou accueil familial, gestion parentale ou gestion communale... Ainsi, le prix de revient horaire budgétaire moyen est de 7,9 euros par heure pour l'accueil collectif, de 6,8 euros pour l'accueil familial et de 5,8 euros pour l'accueil parental. Enfin, la capacité d'accueil de l'établissement, dont dépend le nombre d'heures d'accueil, influe lui aussi sur le coût. Les auteurs de l'étude précisent toutefois que "pour un équipement donné, l'impact d'une variation du taux d'occupation sur le prix de revient dépend de la présence d'économies d'échelle : le prix de revient diminue seulement si les dépenses augmentent en moindre proportion que le nombre d'heures d'accueil facturées".

 

Claire Mallet