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Export - Quatre interrégions à l'assaut du marché agroalimentaire asiatique

Lyon, Paris, Rennes et Toulouse sont les quatre têtes de pont choisies par le gouvernement pour partir à l'assaut du marché agroalimentaire asiatique. Dans ces interrégions, des formations spécifiques seront mises en place pour "mieux former les entreprises agroalimentaires et les services de l'Etat aux contraintes spécifiques d'audit et d'agrément, sanitaire des pays tiers". C'est ce qu'a annoncé Bercy, lundi, à l'issue d'un déplacement en Bretagne, la première région agroalimentaire française, des ministres Nicole Bricq (Commerce extérieur) et Guillaume Garot (Agroalimentaire). Les premières sessions de ces formations concerneront l'Asie avant d'être étendues à d'autres zones courant 2013. L'occasion pour les ministres de rappeler les enjeux du plan d'action présenté le 23 octobre dernier pour soutenir l'internationalisation des entreprises agroalimentaires. La filière représente le deuxième excédent commercial de la France avec un solde positif de 12 milliards d'euros en 2011 et une hausse des ventes de 14% en un an. Mais la France a perdu de nombreuses parts de marché, passant de 2e à la 5e place au plan mondial. Or, "aujourd'hui 80% des entreprises de l'industrie agroalimentaire française n'ont pas de cellule export organisée et beaucoup hésitent à se lancer en raison des risques financiers", souligne Bercy dans son communiqué.
L'Asie, tout particulièrement la Chine qui devrait représenter 30% de l'accroissement de la demande mondiale d'ici à 2022 selon Bercy, constitue la cible prioritaire de ce plan, qui repose beaucoup sur les régions. Notamment sur les futurs guichets régionaux de la Banque publique d'investissement afin de mieux accompagner les entreprises à l'export. Le 14 janvier, un comité stratégique Asie sera d'ailleurs installé pour "apporter des solutions concrètes". Il rassemblera l'ensemble des acteurs de l'export (entreprises, opérateurs, services de l'Etat, régions). Le gouvernement entend aussi accentuer la pression sur ses partenaires pour obtenir la levée des barrières douanières qui ferment certains marchés, alors que les négociations pour un accord de libre-échange entre l'Union européenne et le Japon ont été entamées fin novembre.