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Culture - Quatorze phares classés monuments historiques

Le ministre de la Culture, Frédéric Mitterrand, a classé, au titre des monuments historiques, quatorze phares du littoral français (dont trois sont proposés avec l'ancien phare, encore conservé, qu'ils ont remplacé). Cette décision, dans la ligne des propositions formulées par la commission nationale, consacre l'avènement des phares dans le patrimoine national. En effet, parmi les 130 phares français, seul celui de Cordouan (Gironde) a eu l'honneur d'être classé en 1862. Depuis lors, les phares français brillaient par leur absence. L'oubli est désormais réparé et le classement devrait s'étendre aux autres régions maritimes. Pour l'heure, la Bretagne donne le cap avec neuf phares sur les quatorze classés : les Héaux-de-Bréhat à Bréhat, le cap Fréhel à Plévenon (ancien et nouveau phares), Pontusval à Brignogan-Plage, le Créac'h et le Stiff à Ouessant, Eckmühl et l'ancien phare de Penmarc'h, le phare et l'ancien phare de l'île Vierge à Plouguerneau, le phare de Saint-Mathieu à Plougonvelin et le grand phare de Belle-Ile (Goulphar) à Bangor. En revanche, seuls trois phares, sur les sept proposés par la commission régionale du patrimoine et des sites (voir notre article du 12 octobre 2010 ci-contre), ont été classés dans le Nord-Pas-de-calais : le phare du Risban à Dunkerque et ceux de Calais et de la Canche au Touquet. La Haute-Normandie et la Corse rentrent timidement dans le classement avec le phare de Fatouville à Fatouville-Grestain (Eure) et celui de la Giraglia à Ersa (Haute-Corse).