Investissements d'avenir - Publication des contributions à la consultation publique sur les contenus et usages numériques
Nathalie Kosciusko-Morizet, secrétaire d’Etat au Numérique, et René Ricol, commissaire général à l’Investissement, ont mis en ligne ce 29 octobre la synthèse des contributions de la consultation publique sur les contenus et usages numériques. Les acteurs économiques avaient été appelés à donner leur avis, du 7 juin au 7 juillet derniers, sur les neuf axes prioritaires identifiés : informatique en nuage ("cloud computing"), numérisation des contenus, technologies de base du numérique, réseaux électriques intelligents ("smart grids"), télésanté, sécurité et résilience des réseaux, systèmes de transport intelligent, ville numérique et e-éducation.
Pour le volet consacré à l'éducation, 12 collectivités, 67 entreprises (industries, conseils, formateurs) et associations ou groupements, 5 pôles de compétitivité, 17 organismes publics (écoles, universités, établissements de recherche, académies) et 8 particuliers ont contribué à la consultation. La note de synthèse souligne que "l'ensemble des contributeurs s'accorde sur le développement insuffisant de l'offre d'e-éducation en France". Les services actuellement en place "sont en décalage avec les attentes des usagers et des formateurs" font valoir la majorité des contributions. Ce "décalage" pourrait s'expliquer par le "manque de moyens matériels pour l'équipement et la maintenance", le "peu d'innovations réelles de l'offre", la "trop rare formation des enseignants à l'e-éducation" ou encore "l'absence d'un label 'Education nationale'". De fait, les contributeurs estiment que "les applications sur divers supports ainsi que les développements en mobilité peinent à émerger".
E-démocratie et nouveaux quartiers numériques
Une trentaine de collectivités ou structures de développement économique local, 80 entreprises ou représentants d’entreprises, 8 pôles de compétitivité (quasiment tous dans le domaine des technologies de l'information et de la communication), 12 organismes publics et plusieurs particuliers ont répondu sur l'axe de la ville numérique. "L’e-administration au sein des collectivités locales et plus largement l’e-démocratie (incluant par exemple les réseaux sociaux pour les citoyens), liés au thème de l’identité numérique", apparaissent prioritaires. L’optimisation du fonctionnement de la ville, les services mobiles, le commerce, le tourisme, les loisirs, l’ouverture des données publiques, les réseaux sociaux de proximité (ville-quartier-immeuble) et le domaine de la sécurité publique (vidéosurveillance…) sont également mentionnés. Les projets les plus structurants concernent le "déploiement de bouquets de services numériques de la ville", "de télécentres/tiers lieux en réseaux" et la création de "plateformes innovantes, nationales ou non, d’e-administration ; de partage et d’accès aux données publiques ; d’identité numérique ; de tourisme ; de modélisation et simulation 3D". Est également proposée la création de "nouveaux quartiers numériques d’envergure internationale".
"Les propositions, les avis, les ébauches de projets sont depuis plusieurs semaines analysés et pris en compte par les groupes de travail mis en place par le comité stratégique et d’évaluation du fonds pour la société numérique (FSN)", indique le communiqué de la secrétaire d'Etat. Le lancement des premiers appels à projets et de l’appel à manifestations d’intérêt sur les usages, services et contenus est prévu d’ici à la fin 2010, pour chacune des thématiques. Le guichet de financement en "investisseur avisé" devrait ouvrir, dans la foulée, début 2011. 2,5 milliards y seront consacrés, dont 250 millions déjà fléchés vers les réseaux électriques intelligents.
Luc Derriano / EVS