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Service public - Prix de l'eau : la FP2E dénonce "les graves erreurs de calcul" de l'UFC-Que choisir

La Fédération professionnelle des entreprises de l'eau (FP2E) a répondu le 19 novembre à la dernière enquête de l'UFC-Que choisir sur le prix de l'eau en France, en dénonçant "les graves erreurs de calcul" qui entachent selon elle cette étude. "L'UFC calcule ce que devrait être, à ses yeux, le juste prix du service d'eau potable et d'assainissement. Elle qualifie de marge l'écart constaté entre le prix de l'eau, réellement facturé, et le prix calculé selon sa propre méthodologie. Ainsi, un écart théorique de 50% est présenté comme un profit de 50%." Pour la FP2E les marges ne représenteraient que 7% du prix de revient de l'eau. Les entreprises des l'eau reprochent aussi à l'UFC d'ignorer dans ses calculs des "paramètres locaux", comme le niveau d'équipement d'une collectivité, ou certains postes de dépenses essentiels à la qualité d'un service d'eau (coûts des analyses effectuées par les directions départementales des affaires sanitaires et sociales au titre de la réglementation, dépenses de recherche et développement).
Les coûts de personnels pris en compte dans les charges auraient été divisés par deux dans la plupart des villes étudiées par l'UFC par rapport à la réalité de terrain. "Les impôts et taxes qui reviennent à l'Etat et aux collectivités locales ont été sous-évaluées de 60% à 70% dans les villes en délégation objet de l'étude alors que ces données sont aisément vérifiables dans tous les comptes rendus de gestion disponibles. Par ailleurs, les investissements nécessaires à la potabilisation de l'eau dans des villes où la moindre qualité de la ressource en eau nécessite des traitements complexes ont été réduits de 70%", souligne encore la FP2E qui estime que la stricte application du "modèle" de l'UFC aboutirait à "un service public de l'eau au rabais où la sécurité d'alimentation, la qualité et la continuité du service passeraient au second plan".
Face aux critiques dont ils font régulièrement l'objet, les professionnels de l'eau en appellent au ministère de l'Ecologie pour qu'il réunisse l'ensemble des parties prenantes de l'eau en France "afin de rétablir la vérité sur la réalité des coûts, la performance et la qualité des services de l'eau".

A.L.