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Habitat - Près de 110.000 logements traités en 2010 avec l'aide de l'Anah

L'Agence nationale de l'habitat publie ses chiffres clés 2010, retraçant l'ensemble de son activité au cours de l'an passé. Durant cette période, l'Anah a distribué 556 millions d'euros de subventions - dont 488 millions pour les propriétaires - qui ont permis de financer un volume total de 1,4 milliard d'euros de travaux. Ceux-ci ont notamment permis de "traiter" 107.328 logements. Ces chiffres sont nettement inférieurs à ceux de 2009 (619 millions d'euros d'aides et 169.650 logements aidés), mais cet écart conséquent s'explique : en 2009, l'Agence avait bénéficié, outre ses crédits propres, des financements exceptionnels du plan de relance de l'économie (sous la forme d'une enveloppe supplémentaire de 100 millions d'euros). Le volume des aides est désormais revenu à un étiage normal.
Les chiffres clés de l'Anah fournissent également la répartition des aides par catégories de bénéficiaires. Les propriétaires ont bénéficié du traitement de 86.844 logements, pour une enveloppe de 437,2 millions d'euros : 53.435 logements et 146,4 millions d'euros pour les propriétaires occupants (dont 57% des financements pour les propriétaires très modestes) ; 33.152 logements et 290,8 millions d'euros pour les propriétaires bailleurs. Parmi ces derniers, 90% ont été aidés en contrepartie d'engagements sur les loyers, contre 85% en 2009. La troisième catégorie de bénéficiaires est constituée des syndicats de copropriétés en difficulté. L'an dernier, 480 d'entre eux - regroupant 20.484 logements - ont bénéficié d'une aide de l'Anah, pour un montant total de 49,4 millions d'euros. Il faut y ajouter 42,8 millions d'aides directes au bénéfice de 10.242 copropriétaires, afin de les aider à financer des travaux en parties communes et/ou privatives.
A côté de ces 488 millions d'euros d'aides aux propriétaires ou copropriétaires, l'Anah a également financé l'an dernier 68,3 millions d'euros d'aides à vocation plus collective : 36,5 millions pour l'humanisation des centres d'hébergement, 21,9 millions pour l'ingénierie (conception, études...) et 9,9 millions pour les opérations de résorption de l'habitat insalubre (RHI), domaine dans lequel le premier rôle revient à l'Agence nationale de la rénovation urbaine (Anru).
Si l'on analyse plutôt les aides de l'Anah par priorités d'action, il apparaît ainsi que, l'an dernier, 252,1 millions d'euros (près de 52% du total) sont allés à la lutte contre l'habitat indigne et très dégradé, pour traiter 17.928 logements. Près de 85 millions d'euros sont allés à des travaux avec un volet "énergie" en faveur de propriétaires occupants modestes (32.052 logements) et 56,2 millions d'euros à des dépenses d'adaptation du logement au handicap, toujours pour des propriétaires occupants modestes (17.354 logements). Enfin, les interventions de l'Anah ont contribué, en 2010, à la production de 29.697 logements à loyers maîtrisés : 14.221 en zone A (situation tendue en matière de logement), 9.287 en zone B et 6.189 en zone C.
Sur un plan davantage sociogéographique, l'Agence indique que 368,1 millions d'euros sont allés à des aides en zone urbaine (84.159 logements aidés) et 120,5 millions en zone rurale (23.169 logements). Les chiffres clés proposent également un tableau de répartition des financements par régions.
En termes de gestion, les aides de l'Anah ont été distribuées l'an dernier par 178 "territoires de décision", dont 106 collectivités territoriales délégataires. Ces dernières ont notamment distribué près de la moitié (49%) des aides aux propriétaires. Enfin, 298 millions d'euros de subventions - soit 65% du total - ont été accordées dans le cadre d'opérations programmées d'amélioration de l'habitat (Opah, Mous...).