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Investissement - Politique régionale : un "rôle déterminant" pour le plan de 300 milliards d'euros

La politique régionale jouera "un rôle déterminant" dans la mise en oeuvre du plan d'investissements de 300 milliards d'euros promis par Jean-Claude Juncker. C'est ce qu'a fait valoir le président du Comité des régions, le Belge Michel Lebrun, dans un communiqué, jeudi 23 octobre, au lendemain du vote de confiance du Parlement sur la nouvelle commission Juncker, par 423 votes pour, 209 contre et 67 abstentions. Le nouveau président de la Commission prendra officiellement ses fonctions le 1er novembre, succédant ainsi à Manuel Barroso. Son plan d'investissements, très attendu, notamment par des collectivités en manque de crédits, financera de grands chantiers d'infrastructures, notamment dans les transports et le numérique et devrait aussi comporter un volet social. Ce plan sera bouclé "avant Noël", s'est contenté de préciser Jean-Claude Juncker, devant le Parlement. La question de son financement reste donc entière. Seule certitude : la Banque européenne d'investissement (BEI) sera aux premières loges et il n'est pas question de recourir à l'endettement.
Le collège des commissaires a fait l'objet de quelques modifications après les auditions des eurodéputés. Ainsi, le portefeuille des transports a finalement été confié à la Slovène Violeta Bulc. Pressenti initialement pour ce poste, le Slovaque Maros Sefcovic sera finalement vice-président chargé de l'union de l'énergie. La politique régionale reste bien aux mains de la Roumaine Corina Cretu qui succède à Johannes Hahn, ce dernier obtenant le commissariat aux "négociations sur l'élargissement". L'Irlandais Phil Hogan sera en charge de l'agriculture et du développement rural. Mis en difficulté par son audition, l'Espagnol Miguel Arias Canete obtient bien le climat et l'énergie (sa place ayant fait l'objet d'un marchandage avec celle de Pierre Moscovici à l'économie).
Lors de son discours au Parlement, Jean-Claude Juncker a pris un ton grave pour dire que cette commission était celle de la "dernière chance". Il a aussi tenu à apporter des garanties concernant l'un des points les plus sensibles de la négociation du traité transatlantique : le mécanisme de règlement des différends entre investisseurs et Etats. Mais sa déclaration est pour le moins ambiguë : "Il n'y aura aucune clause sur les différends entre investisseurs et Etats dans le partenariat transatlantique de commerce et d'investissement si Frans (Frans Timmermans, vice-président chargé de l'Etat de droit et de la Charte des droits fondamentaux, ndlr) ne le soutient pas aussi."