Energie - Plus de cent candidats au troisième appel d'offres pour la construction de centrales électriques alimentées par biomasse
L'appel d'offres lancé en janvier dernier visant la construction d'ici 2012 de centrales électriques alimentées par biomasse pour une puissance cumulée de 250 mégawatts (MW) a fait recette. Au 15 juillet, date limite de dépôt des candidatures, 106 dossiers avaient été déposés pour une puissance cumulée de 936 MW, soit près de 4 fois la puissance visée pour ce troisième appel d'offres, a annoncé le 3 août la Commission de régulation de l'énergie (CRE), chargée de la mise en oeuvre de la procédure. Les projets présentés, qui présentent en majorité une puissance comprise entre 3 et 6 MW envisagent dans plus de 90% des cas d'utiliser des produits, sous-produits et déchets de la sylviculture ou de l'industrie de transformation du bois. Les autres projets prévoient de recourir aux produits et déchets de l'agriculture ou de l'industrie agroalimentaire. Par zone géographique, la région la plus représentée est la Bourgogne, avec 14 projets, devant l'Aquitaine (13 projets) et la Lorraine (11 projets).
Après examen des offres par la CRE, le ministre de l'Ecologie et de l'Energie, Jean-Louis Borloo, désignera dans les prochaines semaines les candidats retenus, qui pourront ainsi bénéficier d'un tarif préférentiel d'achat de l'électricité. L'appel d'offres a prévu de réserver 150 MW à des zones géographiques considérées comme prioritaires par le gouvernement en termes d'aménagement du territoire : le Nord-Est (régions Alsace, Lorraine, Champagne-Ardenne, Nord-Pas-de-Calais, Picardie, département de Seine-et-Marne), la Bretagne ainsi que les massifs au sens du décret 2004-69 du 16 janvier 2004 (Massif central, Vosges, Alpes, Pyrénées).
"Comme pour l'appel d'offres précédent, une attention particulière sera portée à la qualité de l'approvisionnement en biomasse, a souligné le ministère de l'Ecologie dans un communiqué. Les installations devront avoir un rendement énergétique élevé, et respecter les normes applicables en termes d'émissions de polluants atmosphériques." Pour Jean-Louis Borloo, "cet appel d'offres va contribuer de manière très significative au développement des énergies renouvelables prévu par le Grenelle de l'environnement mais aussi à la mobilisation de nos ressources forestières. Il va générer environ 750 millions d'euros d'investissements, conforter une filière industrielle et créer de nouveaux emplois verts".
Anne Lenormand