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Culture - Plus de 500.000 jeunes bénéficient de l'opération "Collège au cinéma"

Le Centre national de la cinématographie (CNC) publie le bilan 2004-2005 de l'opération "Collège au cinéma". Mise en place en 1989, elle est menée en partenariat par le CNC, les professionnels du cinéma (distributeurs et exploitants de salles), les départements, les ministères de la Culture et de l'Education nationale, les communes... Reposant sur le volontariat des chefs d'établissements, le dispositif a pour objet de sensibiliser les collégiens à l'art cinématographique. Ceux-ci peuvent ainsi découvrir des oeuvres cinématographiques lors de projections organisées spécialement à leur intention dans les salles de cinéma. Ces séances sont doublées d'un travail pédagogique conduit par les enseignants et les partenaires culturels, permettant aux jeunes de se constituer les bases d'une culture cinématographique.
En 2004-2005 - période couverte par le bilan publié par le CNC - 518.000 collégiens ont bénéficié de l'opération dans 87 départements participants, soit 16,5% des élèves de la 6e à la 3e. Près de 18.000 enseignants ont participé avec eux à plus de 8.500 séances dans 1.066 salles (la moitié du parc français), représentant 1,27 million d'entrées. Les départements apportent 63% du financement de l'opération, principalement à travers le transport des élèves et la prise en charge de tout ou partie du coût des places. Le reste de la dépense - estimée à 5,16 millions d'euros - est financé par le CNC (15%), l'Education nationale (10%), les directions régionales des affaires culturelles (7%) et d'autres partenaires (communes, associations...).
Le bilan 2004-2005 fait également apparaître d'importantes disparités géographiques. Les départements les plus impliqués se situent généralement dans les zones rurales, ne disposant que d'une offre locale limitée. Six départements affichent ainsi un taux de participation des collégiens supérieur à 50% : l'Ariège (75%), l'Aveyron (72%), la Creuse (69%), les Hautes-Alpes (63%), la Corrèze (63%) et le Gers (60%). A l'inverse, les grands départements urbains présentent des taux de participation nettement plus faibles, à l'exception notable des Hauts-de-Seine (29%). C'est en particulier le cas de Paris (7%), de la Seine-Saint-Denis (6%) ou du Val-de-Marne (2%).

 

Jean-Noël Escudié / PCA