Culture - Les collectivités sont le second financeur des courts métrages français
Le Centre national de la cinématographie (CNC) publie le bilan de la production de courts métrages pour l'année 2005. Celui-ci montre un léger tassement, avec 380 films ayant obtenu un visa d'exploitation du CNC, contre 400 en 2004, 419 en 2003 et 391 en 2002. La fiction représente l'essentiel de la production (87%), suivie par les films d'animation (7%) et les documentaires (5%). Près des trois quarts du financement en numéraire de cette activité essentielle à l'avenir du cinéma - bon nombre des réalisateurs y font leurs premières armes - reposent sur deux institutions : le CNC (6,24 millions d'euros et 44% du total) et les collectivités territoriales (4,01 millions et 28%). La part de ces dernières est identique à celle enregistrée en 2004. Viennent ensuite les diffuseurs TV (hertzien, câble et satellite) et les chaînes hertziennes nationales. A noter : 46% des courts métrages de fiction réalisés en 2005 ont été tournés en Ile-de-France.
Déjà conséquent, le poids des collectivités dans le financement du court métrage pourrait s'accroître avec le plan en faveur de ce secteur annoncé récemment par le ministre de la Culture, lors du 28e Festival international du court métrage de Clermont-Ferrand. Parmi les mesures figure en effet l'extension au court métrage de l'opération très incitative "Un euros pour deux euros" : l'Etat ajoute, par le biais du CNC, un euro chaque fois qu'une collectivité en investit deux dans le financement du cinéma.