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Transports-Environnement - Piétonnisation des voies sur berges à Paris : recours en justice de la région et de cinq départements

Le bras de fer Paris-banlieue sur les conséquences de la piétonnisation des voies sur berges sur la rive droite de la capitale prend une tournure judiciaire. La région Ile-de-France, chef de file des collectivités locales en charge de la qualité de l'air au titre de la loi Maptam, ainsi que cinq départements franciliens, ont en effet déposé jeudi 24 novembre un recours devant le tribunal administratif de Paris contre la délibération du Conseil de Paris du 26 septembre instaurant cette mesure. Motif invoqué : un "défaut d'étude d'impact sur la banlieue", a précisé la région à l'AFP. Les cinq départements qui se sont associés au recours sont les Hauts-de-Seine, les Yvelines, le Val-d'Oise, l'Essonne et la Seine-et-Marne. Par ailleurs, Valérie Pécresse, la présidente de région (Les Républicains) a missionné l'Institut d'aménagement et d'urbanisme (IAU) d'Ile-de-France sur la "gestion des conséquences que cette mesure peut avoir sur les Franciliens" et lui demande d'explorer des "scénarios alternatifs de piétonnisation douce". La lettre de mission rappelle qu'un comité régional d'évaluation a "mis en évidence une aggravation de la circulation" dans tout Paris et en banlieue. Le groupe LR du Conseil de Paris mené par Nathalie Kosciusko-Morizet s'est "réjoui" de cette action en pointant une "situation de blocage général de la circulation à Paris que chacun a pu constater".
Voulue par Anne Hidalgo, la maire PS de la capitale, pour lutter contre la pollution de l'air, la fermeture de la voie Georges-Pompidou qui n'en finit plus de susciter la polémique, interdit aux voitures 3,3 km du quai bas le long de la Seine, de l'entrée du tunnel des Tuileries (Ier arrondissement) à la sortie du tunnel Henri-IV (IVe).