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Environnement / Transports - Piétonnisation des voies sur berges à Paris : Valérie Pécresse va créer un comité d'évaluation régional

La présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse (LR), va créer "un comité d'évaluation régional indépendant" pour analyser les conséquences, "en matière de pollution de l'air, de trafic et de bruit", de la fermeture à la circulation automobile des voies sur berges rive droite à Paris que veut mettre en place la maire PS de Paris, Anne Hidalgo. La présidence de ce comité "sera confiée à une personnalité réputée dans ce domaine", et l'évaluation se fera "sur une année entière, car tout le monde sait que les pics de pollution à Paris et en Ile-de-France ont lieu autour de mai et juin", a expliqué Valérie Pécresse, dans un entretien au Parisien jeudi 8 septembre.
Pour elle, la piétonnisation des voies sur berges "est une idée séduisante", mais "tout est dans la manière de faire". "Paris ne peut prendre des décisions brutales, sans une vraie concertation et sans tenir compte de l'impact sur la banlieue", ajoute-t-elle, affirmant que "sans des mesures compensatoires, nous risquons la congestion de la circulation à Paris, sur le périphérique et l'A86, mais aussi de rajouter des milliers de voyageurs dans des trains paris-banlieue et des RER déjà saturés". La veille de ces déclarations, les élus Les Républicains de Paris, soutenus par des élus de banlieue, ont annoncé qu'ils allaient attaquer en justice la décision d'Anne Hidalgo, prise sans concertation et contre-productive selon eux.
C'est au nom de la lutte contre la pollution de l'air qu'Anne Hidalgo veut réserver aux piétons les berges rive droite de la Seine sur 3,3 km au coeur de la capitale. Elle a décidé de passer outre un avis défavorable rendu en août par une commission d'enquête, avis "consultatif" selon la ville. Sur France Inter ce 8 septembre, la ministre de l'Environnement ,Ségolène Royal, a qualifié la décision de la maire de Paris de "courageuse". "D'abord c'est une décision qu'elle a lancée depuis longtemps. Ce qu'il faut retenir, c'est que la pollution de l'air est un fléau sanitaire", a indiqué Ségolène Royal. "Il faut des décisions fortes, des décisions qui ne sont pas seulement symboliques, mais qui montrent qu'on doit rentrer dans un autre système de déplacements et de vie urbaine", a-t-elle ajouté. "J'observe que chaque fois qu'il y a des décisions courageuses dans le domaine environnemental, elles sont contestées", a noté Ségolène Royal.
 

 

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