Santé - Philippe Bas veut "améliorer rapidement" la permanence des soins

A l'occasion de sa communication au Conseil des ministres du 4 avril 2007, consacrée à la revalorisation de la médecine générale, Philippe Bas a annoncé son intention d'améliorer le dispositif de permanence des soins. Celui-ci doit permettre à toute personne d'accéder 24 heures sur 24 aux soins dont elle a besoin, quel que soit son lieu de résidence. Le nouveau ministre de la Santé et des Solidarités constate en effet que, "malgré les progrès accomplis ces dernières années, certaines zones demeurent confrontées à des difficultés chroniques". Il entend donc réunir dans les prochains jours les préfets et les présidents de conseils départementaux de l'Ordre des médecins, "afin d'étudier les moyens d'améliorer rapidement cette situation". Il a aussi désigné un médiateur en la personne de Jean-Yves Grall, qui s'était déjà vu confier un rapport sur les maisons médicales de garde et un autre sur l'application du plan Urgences 2004-2008. Le médiateur sera chargé "de faciliter la mise en place des formules locales les plus adaptées et de rédiger, avant le 15 novembre prochain, un rapport pour apporter des réponses concrètes et durables à cet enjeu".
Philippe Bas a profité de cette communication en Conseil des ministres pour rappeler un certain nombre de mesures récentes, qui devraient également contribuer à une amélioration de la répartition de l'offre de soins sur le territoire. C'est le cas de l'augmentation du numerus clausus (+50% depuis 2002), qui se poursuivra jusqu'en 2010. C'est également le cas de la possibilité donnée aux collectivités territoriales d'accorder des aides à l'installation des praticiens dans les zones médicalement défavorisées ou des bourses aux étudiants qui s'engagent à y exercer durant une période donnée. Plus récemment, l'assurance maladie a accepté de revaloriser de 20% les honoraires des médecins exerçant en cabinet de groupe dans une zone sous-médicalisée.

 

Jean-Noël Escudié / PCA