Petites Villes de demain : l’heure n’est pas à une deuxième vague

En déplacement en Loir-et-Cher, dans une nouvelle étape du "tour de France de l’ANCT", Christophe Bouillon a indiqué que l’heure n’était pas au lancement d’une deuxième vague du dispositif Petites Villes de demain. Également interrogé sur le projet "Villages d’avenir" porté par l’AMRF, le président de l’agence s’est contenté de mettre en avant la prochaine étape de l’Agenda rural, France ruralités.

L’heure n’est pas à un PVD2. "On est encore au tout début du dispositif Petites Villes de demain, lancé en octobre 2020 et programmé sur 6 ans. L’heure n’est pas encore à l’évaluation" – et donc encore moins à la duplication –, a expliqué Christophe Bouillon, qui préside depuis décembre l’Agence nationale de la cohésion des territoires (ANCT), répondant ce 22 mars à l’interrogation d’un élu vendômois.

L’échange se tenait dans le cadre d’un déplacement de Christophe Bouillon – accompagné du nouveau directeur de l’agence, Stanislas Bourron – en Loir-et-Cher, à l’invitation de Catherine Lhéritier, vice-présidente du conseil départemental et membre du conseil d’administration de l’agence (où siège également le préfet de ce département, François Pesneau). Au programme de cette nouvelle étape du "tour de France de l’ANCT" (voir notre article du 8 février), la signature de la convention opération de revitalisation de territoire de Vendôme, les visites de l’espace France Services, d’une friche dont la réhabilitation a bénéficié du soutien de l’ANCT et du futur écoquartier de Cheverny. "Les espaces France Services, France numérique, c’est aussi l’ANCT", vante son président. 

Villages d’avenir ?

L’occasion pour Christophe Bouillon d’exposer la volonté de l’agence de développer le "aller vers" : "Ce n’est pas parce qu’une commune ne demande rien que tout va bien et qu’elle n’a besoin de rien", explique-t-il. Une direction impulsée début février par le gouvernement (voir notre article précité), dans la foulée d’un rapport sénatorial un brin critique, qui déplorait notamment un "déficit d’incarnation" ou une approche "trop descendante" de l’Agence (voir notre article du 2 février).

L’occasion aussi "de rencontrer et d’échanger avec les élus". Interrogé sur le soutien que pourrait apporter l’Agence au projet "Villages d’avenir" porté par l’Association des maires ruraux de France (voir notre article du 15 mars) – qui met en avant le fait que 94,8% des communes ne sont pas éligibles aux programmes Action cœur de ville et Petites Villes de demain –, Christophe Bouillon s’est contenté de mettre en avant "la nouvelle étape" que va prochainement franchir l’Agenda rural ou encore le travail conduit par l’agence sur les différentes typologies de la ruralité. Sage précaution, alors que la ministre Dominique Faure n’a pas encore dévoilé son programme d'action France ruralités (voir notre article du 28 novembre) et dont on sait pour l’heure seulement qu’il devrait accompagner la réforme à venir des zones de revitalisation rurale (voir notre article du 10 février).