Social - Personnes âgées : coups de pouce pour le minimum vieillesse et les petites retraites
Après quelques cafouillages de communication, qui ont brouillé le discours du gouvernement (voir notre article ci-contre du 15 septembre 2014), le Premier ministre a mis les choses au point. Dans sa déclaration de politique générale du 16 septembre - qui a précédé le vote de confiance de l'Assemblée nationale (voir notre article ci-contre du même jour), Manuel Valls a en effet annoncé deux mesures en faveur des retraités.
La première, qui était attendue, consiste en un "coup de pouce" au minimum vieillesse. Celui-ci passera, le 1er octobre, de 792 à 800 euros par mois pour une personne seule, ce qui devrait bénéficier à environ 560.000 personnes. La seconde concerne les "petites retraites", autrement dit celles inférieures à 1.200 euros par mois (toutes pensions cumulées). Après avoir annoncé, dans le cadre du programme de stabilité, un gel pour un an de toutes les retraites, quel que soit leur niveau, Manuel Valls avait finalement fait partiellement machine arrière et accepté de revaloriser les petites retraites au 1er octobre (voir notre article ci-contre du 28 avril 2014). Mais, la semaine dernière, Marisol Touraine annonçait que la très faible inflation et le mécanisme de calcul de l'indexation aboutissaient à une revalorisation égale à... zéro (voir notre article ci-contre du 15 septembre 2014). Manuel Valls a donc choisi une autre solution : celle d'une "prime" de 40 euros pour tous les titulaires de retraites inférieures à 1.200 euros. Très modeste au niveau individuel, ce second coup de pouce n'en représente pas moins un coût de 250 millions d'euros, car il devrait concerner plus de six millions de retraités.
Il reste néanmoins que ces deux mesures ne devraient pas suffire à compenser les effets d'autres dispositions entrées en vigueur ces dernier mois, comme la suppression de la demie part fiscale des veufs et des veuves (décidée par le gouvernement Fillon) et la fiscalisation de la majoration de pension de 10% en faveur des retraités ayant élevé au moins trois enfants (décidée par le gouvernement Ayrault).