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Santé - Paris va installer 1.000 défibrillateurs en cinq ans dans l'espace public

Clôturant, le 21 février, les Assises parisiennes de la santé, Anne Hidalgo a annoncé le déploiement, sur les cinq prochaines années, de mille défibrillateurs dans l'espace public de la capitale. Avec pour objectif de permettre une intervention immédiate, même par des non professionnels de santé, ces équipements - qualifiés par la maire de Paris d'"outil concret et utile face aux accidents cardiaques" - seront installés "devant chaque pharmacie, dans les parcs ou encore sur les rives de Seine".

26% de vies sauvées aux Etats-Unis, 3 à 5% en France...

Paris est loin d'être la première collectivité à se lancer dans la mise en place de défibrillateurs - le département du Nord a installé 1.800 de ces équipements depuis 2006 (grâce à la réserve parlementaire du Sénat) -, mais l'ampleur du déploiement envisagé rend l'initiative particulièrement visible et pourrait faire tâche d'huile.
La question de ces "défibrillateurs automatisés externes" (DAE) - dont l'utilité n'est plus à démontrer dans les pays anglo-saxons qui en ont généralisé l'usage de longue date - s'est en effet invitée dans le débat public. Pas moins de deux propositions de loi sur le sujet sont aujourd'hui en instance. L'Assemblée nationale a ainsi adopté en première lecture, il y a quatre mois, une proposition de loi relative au défibrillateur cardiaque (voir nos articles ci-dessous du 8 septembre et du 10 octobre 2016). Une autre proposition de loi, plus ancienne, sur le même sujet a été déposée au Sénat (voir notre article ci-dessous du 27 avril 2015). Mais elle attend toujours, depuis 18 mois, la désignation d'un rapporteur...
Pourtant, face aux 50.000 décès enregistrés chaque année en France des suites d'une fibrillation cardiaque, les DAE constituent une réponse intéressante, avec des taux de survie directement proportionnels au nombre d'équipements installés. Aux Etats-Unis, 26% des personnes victimes de fibrillation, hors domicile, sont ainsi sauvées, contre seulement 3 à 5% en France...

Vers un contrat local de santé avec l'ARS

Lancées le 7 avril 2016, à l'occasion de la Journée mondiale de la santé, les Assises parisiennes de la santé ont permis aux acteurs institutionnels et aux professionnels de débattre avec des Parisiens sur les grands enjeux de santé publique. Saluée par Anne Hidalgo comme "une première étape fondamentale, qui a permis d'identifier et de comprendre les besoins des habitants de façon fine, précise et lucide", l'opération a permis de définir plusieurs objectifs communs - et très consensuels - : améliorer la santé des Parisiens, réduire les inégalités sociales, territoriales et environnementales de santé, et renforcer la prévention des maladies.
Parmi les mesures annoncées par la maire de Paris en clôture des Assises figurent aussi la création d'un "espace prévention santé" dédié aux jeunes et installé dans le centre de Paris, ainsi que la pérennisation du dispositif "Paris Med", expérimenté depuis un an en vue de favoriser l'installation de médecins en secteur 1, qui se font rares dans la capitale (voir nos articles ci-dessous du 7 février et du 20 octobre 2014).
Anne Hidalgo a également annoncé que "les Assises parisiennes de la santé seront désormais déclinées chaque année, sous la forme d'une Semaine parisienne de la santé". En attendant, la capitale va approfondir le travail engagé, avec la signature très prochaine d'un contrat local de santé avec l'agence régionale de santé (ARS) d'Ile-de-France. Pour la maire de Paris, ce contrat "sera le marqueur d'une évolution vers une véritable politique parisienne de santé publique territorialisée".

 

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