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Prévention de la délinquance - Nicolas Sarkozy : "Aucun pouvoir de sanction n'est confié au maire"

Le ministre de l'Intérieur a présenté, mercredi 13 septembre, son projet de loi sur la prévention de la délinquance. Le texte constitue le deuxième volet de sa politique de sécurité après la loi du 9 septembre 2002 qui avait notamment institué les centres d'éducation fermés. "Je suis persuadé que la sanction ne suffit pas. La question de la sécurité, c'est une question de société qui va bien au-delà de la sanction, même si celle-ci reste nécessaire", a affirmé Nicolas Sarkozy au commencement d'un discours fleuve. Il s'est attaché à répondre aux nombreuses critiques venues des mondes associatif, syndical et des élus ces dernières semaines. "Nous ne demanderons pas au maire plus que ce qu'il peut et qu'il doit donner. Le maire ne devient ni un shérif, ni un procureur. Aucun pouvoir de sanction ou de coercition ne lui est confié", a-t-il déclaré en écho aux inquiétudes des associations d'élus. Le Forum français pour la sécurité urbaine dénonçait récemment une confusion des rôles à propos d'une des dispositions : placé à la tête d'un "conseil pour les droits et devoirs des familles", le maire pourra proposer un accompagnement aux parents ou, le cas échéant, demander une mise sous tutelle des allocations familiales. "Nous ne demandons pas au maire de faire la police ou de rendre la justice, ni d'être un éducateur. Mais nous lui donnons toutes les possibilités d'actionner, en amont, les acteurs de terrain", a expliqué le ministre. Il s'est par ailleurs montré ouvert aux amendements venus des élus et a félicité la commission des lois du Sénat pour son travail, notamment sur le "secret partagé", évoquant "une position très équilibrée".


M.T.