"Ne détricotons pas ce qui fonctionne" : l’alerte du président d’Alliance Villes emploi sur la réforme France Travail

Les journées nationales d’Alliance Villes emploi, organisées à Paris les 18 et 19 décembre, ont été l’occasion pour l’association, qui représente les collectivités locales investies sur l’emploi, d’exprimer certaines préoccupations à l’heure de la réforme du service public pour l’emploi.

 

Pérennisation du financement des Maisons de l’emploi (lire notre article du 9 octobre), maintien du statut d’organisation intermédiaire pour les Plans locaux d’insertion et de l’emploi, développement des clauses d’insertion, nouveaux recrutements de facilitateurs … Ces derniers mois, les bonnes nouvelles se sont accumulées pour Alliance Villes emploi, l’association qui fédère ces structures portées par les collectivités locales investies dans l’emploi des publics les plus en difficulté. Alors que le réseau ne s’était pas réuni depuis quatre ans, ses Journées nationales qui se sont tenues lundi 18 et mardi 19 décembre à Paris ont été l’occasion de mesurer le chemin parcouru. "Ces Journées, c’est une étape pour notre réseau, dans des moments positifs", a souligné Yohan David, le président d’AVE.

"Nous ne sommes pas des opérateurs"

L’élu local n’a pas hésité à remercier le nouveau directeur général de France Travail, Thibaut Guilluy et présent lors de ce congrès, pour son soutien aux différentes demandes du réseau. Mais devant le préfigurateur de la réforme du service public pour l’emploi, Yohan David a aussi rappelé plusieurs préoccupations des collectivités locales à la veille de cette réforme de la gouvernance du service public de l’emploi. "Nous ne souhaitons pas que France Travail soit l’occasion de détricoter ce qui fonctionne", a-t-il indiqué. La tête de réseau milite pour obtenir un siège au sein du futur comité national du réseau pour l’emploi qui devrait être installé l’année prochaine et dont la composition est en train d’être fixée par un décret. Une manière de "sécuriser" sa place dans le service public de l’emploi et de mieux défendre les spécificités de ces acteurs locaux. "Nous ne sommes pas des opérateurs, notre force est dans notre autonomie, dans notre diversité, au service des politiques de l’emploi", a insisté Yohan David.

PIC 100% inclusion : la crainte d’une "année blanche"

La "nouvelle version" du plan d’investissement dans les compétences préoccupe également Alliance Villes emploi. Sur le programme 100% inclusion, "un certain de nombre de projets pourraient s’arrêter, on nous parle d’année blanche", signale Yohan David. Les pactes régionaux d’investissement dans les compétences "nouvelle version" sont actuellement en train d’être négociés entre l’État et les régions.