Archives

Solidarité numérique - Nathalie Kosciusko-Morizet fait le point sur l'opération Ordi 2.0

Prolonger la vie des ordinateurs pour améliorer celle des exclus du numérique, tel est l'objectif du programme "Ordi 2.0", placé sous le double signe du développement durable et de l'e-inclusion. Depuis décembre 2008, plus de 11.000 ordinateurs ont ainsi été collectés, rénovés et distribués par les 26 reconditionneurs labellisés par la Délégation aux usages de l'internet (DUI). La secrétaire d'Etat chargée du développement de l'économie numérique, Nathalie Kosciusko-Morizet, a rencontré, le 15 mai dernier, quelques-uns des partenaires de l'opération à l'occasion d'un déplacement en Ile-de-France.
La secrétaire d'Etat s'est d'abord rendue, à l'hôpital Necker, à Paris. L'association Docteur Souris y a renouvelé récemment 150 ordinateurs portables connectés au réseau Wi-Fi interne de l'hôpital. Avec l'aide d'éducatrices (les "fées réseaux"), les enfants peuvent  jouer, travailler dans le cadre scolaire et chatter avec leur famille ou leurs amis.

Opérations nationales et locales se rejoignent

Nathalie Kosciusko-Morizet a ensuite visité la société Actif DPS à Lisses (Essonne). Cette entreprise d'insertion forme à l'informatique des demandeurs d'emploi, des RMIstes et des jeunes en échec scolaire, en leur faisant rénover des ordinateurs. La ville de Lisses a ainsi pu équiper au meilleur coût ses écoles d'une soixantaine de PC d'occasion, garantis un an, avec un système de maintenance local.
Enfin, la secrétaire d'Etat a remis 40 ordinateurs fixes reconditionnés à des demandeurs d'emploi au Centre social municipal de Longjumeau (Essonne), ville dont elle est le premier magistrat. Une vingtaine de portables seront distribués, dans un second temps, à des collégiens longjumellois boursiers. L'association Ecodair a recyclé les PC récupérés auprès de l'entreprise Sanofi-Aventis, située sur le territoire de la commune. Cette déclinaison locale d'Ordi 2.0, baptisée "Ordinateurs pour tous", propose des machines de bureau pour 150 euros, dont 75 pris en charge par la ville. Et des portables pour 180 euros, dont seulement 100 euros sont à la charge des collégiens. "Cela permet de sortir d'un système idiot où, d'un côté, les entreprises jettent leurs PC au bout de 2 à 3 ans, avec en plus un impact défavorable sur l'environnement, tandis que, de l'autre côté, des gens qui ont besoin d'un ordinateur n'ont pas les moyens de se l'offrir", a conclu la secrétaire d'Etat.
Pour promouvoir "une société numérique solidaire et pas simplement l'économie numérique",  la secrétaire d'Etat organise, le 28 mai prochain, un colloque autour de trois tables rondes : les leviers de l'aide à l'emploi dans les espaces publics numériques ; l'entraide sociale et ses formes numériques ; le logement social et l'équipement des foyers, en présence de Christine Boutin, ministre du Logement.


Luc Derriano / EVS