Déplacements - Mobilités actives : le gouvernement annonce le lancement d'un nouveau plan national d'action
A l'issue d'une réunion du comité de pilotage "Plan d'actions mobilités actives" (Pama) qui s'est tenue le 15 septembre, Ségolène Royal et Alain Vidalies ont annoncé le lancement d'un "Pama 2", avec l'élaboration de nouvelles mesures "d'ici le début de l'année 2016". La ministre de l'Ecologie et le secrétaire d'Etat chargé des Transports ont précisé que deux groupes de travail, l'un sur les enjeux de mobilité, l'autre sur les aspects économiques, placés sous la présidence de parlementaires allaient œuvrer en ce sens. Ségolène Royal et Alain Vidalies ont au préalable dressé "un bilan positif" de l'application des 25 mesures du Pama annoncé en mars 2014. "Plus de 80% s'appliquent d'ores et déjà ou sont déjà engagées", ont-ils affirmé dans un communiqué. Parmi les dispositions effectives, ils citent la modification du code de la route avec la publication en juillet 2015 du décret "partage de la voirie" destiné à faciliter la circulation des piétons et des cyclistes. "Un arrêté interministériel publié dans les tous prochains jours permettra également aux collectivités territoriales d'introduire des nouvelles règles de signalisation routière : utilisation élargie du cédez le passage au feu rouge ou encore marquage au sol de zones à circulation apaisée", détaille le communiqué.
Autres exemples mis en avant : l'obligation de définir des plans de stationnement sécurisé pour les vélos dans les gares prévue dans la loi sur la réforme ferroviaire et l'adoption de l'indemnité kilométrique vélo (IKV), dans la loi pour la transition énergétique. "Une expérimentation réussie de 6 mois auprès de 18 entreprises a permis d'observer une hausse de 50% de l'usage du vélo pour les déplacements domicile-travail, notent les ministres. Des décrets prévus pour cet automne viendront préciser les modalités d'application de cette mesure." Le Club des parlementaires pour le vélo et le Club des villes et territoires cyclables se sont notamment félicité de l'annonce par Alain Vidalies le 15 septembre de la publication du décret fixant le taux de l'IKV "avant la fin de l'automne". Mais ils insistent sur "la nécessité de fixer un montant d'aide incitatif". "La fourchette évoquée par la ministre du Développement durable, entre 12 et 15 centimes par kilomètre, n'est pas de nature à déclencher un usage important du vélo pour les déplacements domicile-travail ni un transfert massif de la voiture vers ce mode non polluant, bon pour la santé et l'économie", estiment-ils. Ils appellent à garder comme "base de travail" pour définir le taux de l'IKV les 25 centimes d'euro par kilomètre qui avaient été retenus par le ministère lors de l'expérimentation.