Rénovation urbaine - Maurice Leroy : "Un grand, grand merci pour le travail que vous faites"
Tous les intervenants de la rénovation urbaine étaient réunis ces 14 et 15 juin pour la quatrième édition des "Journées d'échanges des acteurs de la rénovation urbaine" (Jeru). En ouverture des débats, le ministre de l'Intérieur a assuré les 1.800 participants qu'il suivait "avec la plus grande attention l'avancement du Programme national de la rénovation urbaine". Claude Guéant a ensuite rendu hommage "à tous ceux et toutes celles qui participent avec enthousiasme, au quotidien, à ce chantier du siècle". Constatant que lorsqu'il se déplace en banlieue, les Français lui demandent souvent "plus d'Anru", le ministre de l'Intérieur a assuré que son ministère "continuera à s'engager dans ces politiques ambitieuses indispensables au maintien de la cohésion sociale". Car l'Anru participe "du projet d'une société plus juste et plus soucieuse de cohésion", qui assure notamment "à tous ses enfants le même droit de réussir à l'école".
Prenant la parole après le départ de son homologue de la place Beauvau, le ministre de la Ville, Maurice Leroy, a remercié les acteurs de la rénovation urbaine de leur travail au quotidien sur le terrain. "Le gouvernement est à vos côtés", y compris dans les quartiers dont la convention arrive à échéance a-t-il insisté : il faudra dans ces quartiers continuer après la convention Anru (sur ces "projets stratégiques", voir notre article ci-contre du 15 avril 2011).
Sur la poursuite de la rénovation urbaine, le ministre a livré ses quatre pistes de travail : "le développement d'activités économiques et commerciales dans les quartiers, la diversification du parc de logements, la meilleure prise en compte du logement indigne et la meilleure prise en compte de l'humain". La publication du rapport sur la "nouvelle étape de la rénovation urbaine" est prévue à l'automne. Le ministre a conclu son discours sous les applaudissements de la salle en indiquant que "non, on n'en faisait jamais assez pour la rénovation urbaine". Et de s'interroger sur ce qui se serait passé dans les quartiers concernés si depuis 20 ans il n'y avait pas eu de la politique de la ville. La journée de mercredi sera consacrée à des échanges plus concrets lors de tables-rondes auxquelles participeront élus locaux, chefs d'entreprises et chefs de projet Anru.
Hélène Lemesle
Deux tiers des habitants des zones réhabilitées sont satisfaits
Plus des deux tiers des habitants des quartiers ayant bénéficié d'opérations de rénovation urbaine se disent satisfaits des travaux réalisés, selon un sondage CSA réalisé pour l'Agence nationale pour la rénovation urbaine (Anru). Ont été interrogées 1.300 personnes habitant les 100 premières communes signataires d'une convention Anru. Le taux de satisfaction passe à 81% parmi l'"ensemble des habitants des communes ayant des quartiers en rénovation". Les personnes interrogées sont en tout cas massivement satisfaites de vivre dans leurs communes : à 83% pour les habitants de quartiers en rénovation, et à 91% pour l'ensemble des habitants de la commune.
La quasi-unanimité reste de mise sur les priorités gouvernementales, où les sondés souhaitent voir figurer "l'amélioration de la situation des quartiers en difficulté": 51% des habitants de communes ayant des quartiers en rénovation, et 58% des habitants des quartiers, voudraient que cette politique soit "prioritaire".
Une majorité estime que la vie dans la commune a "évolué plutôt en bien" ces dernières années, mais de manière nuancée: à 67% pour l'ensemble des habitants de la commune (contre 27% "plutôt en mal"), et à seulement 56% pour les principaux concernés, les habitants de quartiers en rénovation dont 34% notent une évolution négative. Quant à conseiller à des proches de venir vivre dans le quartier rénové, 60% de ses habitants seraient prêts à le faire, contre 74% de l'ensemble des habitants de la commune.
H.L.
