Logement : 5,2 millions de résidences principales sont des “passoires énergétiques”

La France compte 5,2 millions de "passoires énergétiques" sur 30 millions de résidences principales, plus que lors de la précédente estimation en 2018, selon une étude de l'Observatoire national de la rénovation énergétique (ONRE) publiée ce 22 juillet.

Sur les 30 millions de résidences principales que compte la France au 1er janvier 2022, environ 5,2 millions de logements, soit 17,3% du parc seraient des "passoires énergétiques" (étiquettes F et G du diagnostic de performance énergétique ou DPE), selon une étude de l'Observatoire national de la rénovation énergétique (ONRE) publiée ce 22 juillet. A l'opposé, les résidences principales considérées comme "peu énergivores" (étiquetées A ou B par le DPE) sont estimées à environ 1,5 million,  soit 5% du parc. Cette nouvelle étude tient compte des modifications de la méthode de calcul des DPE pour les logements qui ont été fixées en juillet et en octobre 2021. En janvier 2018, l'ONRE évaluait le nombre de passoires énergétiques à 4,8 millions parmi les résidences principales, soit 16,7% du parc.

Influence du mode de chauffage, de la surface, de la date de construction...

La part de passoires énergétiques est plus élevée parmi les résidences secondaires (32%, soit 1,2 million de logements) et parmi les logements vacants (27%, soit 0,8 million de logements). Le mode de chauffage et les caractéristiques du logement (surface, date de construction...) "influent sur les performances énergétiques", précise l'étude. Ainsi, "les logements chauffés au fioul sont 44% à être classés F ou G (...) Au contraire, les logements chauffés au gaz ou au bois et par un réseau de chaleur apparaissent plus performants énergétiquement (respectivement 12% et 13% d'étiquettes F et G)", selon l'ONRE.

Passoires énergétiques plus nombreuses parmi les maisons individuelles

Par ailleurs, "les logements les plus petits sont les plus énergivores" : près de 34% des logements de moins de 30m2 ont une étiquette F ou G, contre 13% des habitations de plus de 100m2. Les passoires énergétiques sont aussi plus nombreuses parmi les maisons individuelles que parmi les habitats collectifs, et dans le parc privé que dans le parc social.

La part des passoires énergétiques parmi les résidences principales varie aussi selon les départements. "Elle est la plus faible dans les départements proches de l’arc méditerranéen et en Corse ou au sud de la façade atlantique pour lesquels le climat est plus doux et réduit les besoins de chauffage, indique l'étude. Elle est à l’inverse la plus élevée dans certains départements ruraux et/ou montagneux (plus de 30% dans le Cantal, la Creuse et la Nièvre) et à Paris."

 

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