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Social - L'Insee propose des outils pédagogiques sur la mesure de la pauvreté

Pour accompagner sa publication sur "les niveaux de vie en 2012" et alors que plusieurs analyses sont parues au même moment sur l'évolution de la pauvreté et des inégalités, l'Insee a jugé opportun de faire un peu de pédagogie sur la mesure de la pauvreté. Présentés le 9 septembre, ses "nouveaux outils" sont "déclinés sur différents supports" : une vidéo pédagogique, un quiz et un "Insee en bref" intitulé "Pour comprendre… la mesure de la pauvreté".
Ce dernier répond à trois questions : "comment mesure-t-on la pauvreté?" ; "pourquoi la mesure de la pauvreté monétaire ne suffit pas?" ; "à quoi sert la mesure de la pauvreté?". Les indicateurs de seuil de pauvreté, de niveau de vie et de niveau de vie médian sont expliqués de façon claire et illustrée. La publication revient également sur la différence entre l'approche absolue et l'approche relative, dans la mesure de la pauvreté, ainsi que sur les choix de seuils effectués. Ainsi, alors que le seuil de pauvreté à 60% du revenu médian "résulte d’un consensus au sein de l’Union européenne", visant à permettre les comparaisons entre les pays, l'Insee "publie également des taux de pauvreté selon d’autres seuils (40%, 50% ou 70%)", pour tenir compte de l'"impact important [de ces seuils] sur les résultats obtenus".
Au-delà de ces effets de seuil, le document énumère les limites des mesures effectuées et, en particulier, le fait qu'elles ne couvrent ni "les personnes vivant dans des communautés (maisons de retraite, couvents, prisons,…)", ni… les personnes sans domicile. "Or, certaines de ces personnes sont parmi les plus pauvres. On estime entre 100.000 et 500.000 le nombre de personnes pauvres non comptabilisées pour cette raison, soit de 1 à 5% du nombre total de personnes pauvres." Pour préciser sa mesure globale de la pauvreté, l'Insee pourrait prochainement y intégrer les résultats de son enquête "Sans-domicile", réalisée en 2012 avec l'Institut d'études démographiques (Ined) et ayant recensé 141.500 utilisateurs des services d'hébergement et de distribution de repas. Par ailleurs, l'Institut invite les lecteurs à croiser les indicateurs proposés avec des données issues d'autres sources, telles que l'Observatoire national de la pauvreté et de l'exclusion sociale (Onpes) et des associations telles que les Restos du cœur et la Fondation Abbé Pierre.