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En bref - L'impact économique du football professionnel français en forte croissance, y compris au niveau local

En cinq ans, le football professionnel français a augmenté son "empreinte nationale" de 27% et atteint pour la saison 2015-2016 un chiffre d'affaires total de 7,5 milliards d'euros. Tel est le principal enseignement du Baromètre des impacts économiques et sociaux du football professionnel dévoilé jeudi 16 novembre à Paris par les syndicats représentant les dirigeants de clubs Première Ligue et UCPF (Union des clubs professionnels de football), et le cabinet d'audit EY.
Derrière cette performance due particulièrement à la croissance des résultats en matière de transferts, de recettes de sponsoring et de paris sportifs, se cache une grande inégalité. En effet, 52% du chiffre d'affaires des 43 clubs professionnels français sont générés par quatre d'entre eux : Paris-Saint-Germain, dont le budget est passé de 103 à 550 millions d'euros en cinq ans, AS Monaco, Olympique lyonnais et Olympique de Marseille.
Côté emploi, 34.815 personnes sont employées au sein de la filière : clubs, fournisseurs locaux, industriels et médias liés au football. Par ailleurs, les effectifs sportifs et administratifs des clubs de football professionnel ont augmenté de 51% en cinq ans (+2.469 emplois).
Côté infrastructures, le baromètre estime que les stades de nouvelle génération, construits ou rénovés pour l’Euro 2016, ont permis d’améliorer les capacités et les recettes de billetterie (+23% en cinq ans), mais aussi la qualité de l’accueil et l’expérience pour les spectateurs.
Enfin, les auteurs de l'étude mettent en avant "une contribution territoriale, sociale et fiscale considérable". Ainsi, 1,7 milliard d'euros de charges et impôts sont apportés à l’économie par l’ensemble de la filière, dont 776 millions uniquement par les clubs. Par ailleurs, 68% des clubs participent à des actions locales de soutien à l’emploi et ont investi, en 2016, 73 millions d'euros au titre du soutien au sport amateur dans des actions solidaires et sociales. Enfin 82% des collectivités interrogées par enquête jugent que le club présent sur leur territoire a un impact positif sur leur notoriété et 59% estiment qu’il reste un fort vecteur de développement économique.